Loi de finances 2026: ce qui va changer

Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Économie et des finances, lors d'une séance plénière consacrée à la présentation du PLF 2023.

Nadia Fettah Alaoui, ministre de l'Économie et des finances.

Revue de presseLe gouvernement présente un projet de Loi de finances ambitieux axé sur la consolidation des acquis économiques, le renforcement de l’État social et le développement territorial intégré. Avec un effort budgétaire inédit pour la santé et l’éducation et une attention soutenue aux PME, aux jeunes et aux régions fragiles, ce texte se veut le moteur d’une croissance inclusive et durable au service de tous les Marocains. Cet article est une revue de presse tirée du magazine hebdomadaire Challenge.

Le 20/10/2025 à 19h16

Le projet de Loi de finances s’inscrit dans la dynamique du programme «Maroc Émergent», en visant une accélération des réformes et des chantiers structurants du pays. Il ambitionne de consolider un modèle de développement fondé sur la justice sociale, l’équilibre territorial et une croissance inclusive profitant à l’ensemble de la population.

À travers ses orientations, le texte cherche à concilier efficacité économique et équité, tout en consolidant les fondations d’un État social fort et solidaire, indique le magazine hebdomadaire Challenge.

L’une des principales priorités consiste à conforter les acquis économiques du Royaume afin de renforcer sa position parmi les nations émergentes. Le projet met l’accent sur la stimulation des investissements privés, qu’ils soient nationaux ou étrangers, et sur la mise en œuvre accélérée et efficiente de la Charte de l’investissement. Il prévoit également le déploiement de l’«Offre Maroc» pour l’hydrogène vert, un secteur stratégique porteur d’opportunités pour l’économie décarbonée de demain.

Parallèlement, les autorités comptent poursuivre la consolidation du climat des affaires, renforcer les partenariats public-privé et diversifier les sources de financement de l’économie. Une attention particulière sera accordée aux très petites, petites et moyennes entreprises, considérées comme un pilier essentiel du tissu productif national et un levier majeur pour la création d’emplois, écrit le magazine. Un nouveau dispositif d’assistance technique et de soutien financier verra le jour pour accompagner leurs investissements et favoriser l’équité territoriale.

Dans le même esprit, des efforts supplémentaires seront engagés pour faciliter l’insertion des jeunes et des femmes dans le marché du travail, tout en atténuant les effets de la sécheresse sur l’emploi rural. Le soutien aux éleveurs pour la reconstitution du cheptel national sera également poursuivi.

Le gouvernement entend par ailleurs lancer une nouvelle génération de programmes de développement territorial intégré. Ces initiatives viseront à valoriser les spécificités locales, à renforcer la régionalisation avancée et à promouvoir la solidarité entre les territoires. Conçus en concertation avec les acteurs régionaux, ces programmes donneront la priorité à la création d’emplois pour les jeunes, à la promotion de l’éducation et de la santé, ainsi qu’à la mise à niveau des infrastructures locales.

Une attention accrue sera portée aux zones montagneuses, aux oasis et aux régions les plus vulnérables, tout comme au développement durable du littoral national et à l’extension du Programme des centres ruraux émergents.

Conformément aux Hautes Instructions Royales, l’exercice budgétaire 2026 consacrera un effort financier exceptionnel en faveur de la santé et de l’éducation, avec une enveloppe globale de 140 milliards de dirhams et la création de plus de 27.000 postes budgétaires, indique Challenge.

Dans le domaine de la santé, les priorités portent sur l’amélioration de l’offre de soins et des infrastructures. Le gouvernement prévoit la mise en service des Centres Hospitaliers Universitaires d’Agadir et de Laâyoune, l’achèvement du CHU Ibn Sina à Rabat, et la poursuite des chantiers de Béni-Mellal, Guelmim et Errachidia. En parallèle, un vaste programme de réhabilitation et de modernisation de 90 hôpitaux sera lancé.

Le secteur de l’éducation bénéficiera également d’une attention particulière. L’objectif est d’accélérer la généralisation de l’enseignement préscolaire, de renforcer les services d’appui à la scolarité et d’améliorer la qualité de l’enseignement à tous les niveaux. Cette réforme vise à doter les jeunes générations des compétences nécessaires pour s’insérer dans un marché du travail en pleine mutation.

Le projet de Loi de finances consacre aussi une part importante à la consolidation des fondations de l’État social. Le gouvernement poursuivra la mise en œuvre du grand chantier royal de généralisation de la protection sociale, ainsi que l’opérationnalisation du programme d’aide directe destiné à quatre millions de ménages.

Les montants des aides aux enfants seront revalorisés, passant entre 50 et 100 dirhams par enfant pour les trois premiers, tandis qu’une aide spécifique sera déployée pour les enfants orphelins et ceux accueillis dans les établissements de protection sociale.

Le texte prévoit également d’étendre la couverture retraite et de généraliser l’indemnité pour perte d’emploi.

Parallèlement, le programme d’aide directe à l’acquisition du logement principal sera poursuivi, dans l’objectif d’encourager l’accès à la propriété et de renforcer la cohésion sociale, ajoute Challenge.

Enfin, le gouvernement entend consolider les réformes structurelles et préserver les équilibres macroéconomiques.

La réforme de la Loi organique relative à la Loi de finances marquera un tournant dans la gouvernance publique, en introduisant davantage de transparence, de responsabilisation et de gestion axée sur les résultats. Cette refonte vise aussi à ancrer la dimension territoriale dans les politiques publiques et à mieux articuler les actions de l’État avec les besoins locaux.

L’Exécutif prévoit aussi d’accélérer la réforme des établissements et entreprises publics afin d’améliorer leur gouvernance et leur performance. La restructuration du portefeuille public et le renforcement de la rentabilité des investissements s’inscrivent dans une logique de développement territorial équilibré.

La modernisation du système judiciaire figure également parmi les chantiers prioritaires, avec l’objectif de rapprocher la justice du citoyen et de consolider la confiance des investisseurs dans le climat des affaires.

Par La Rédaction
Le 20/10/2025 à 19h16