Quelques mois après l’adoption du décret relatif à la création de l’Observatoire marocain de la commande publique, Noureddine Bensouda a mis le projet sur les rails. Il a présidé une réunion mardi pour le concrétiser, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du vendredi 29 novembre.
«Cette rencontre a permis de présenter la vision stratégique de l’Observatoire et de décliner une feuille de route qui dresse les actions à mener en fonction des priorités», lit-on. Cette nouvelle structure dispose d’une composition pluridisciplinaire. Elle rassemble les représentants des autorités gouvernementales, des collectivités territoriales et des organisations professionnelles. Elle a pour objectifs de collecter, traiter et analyser les données relatives aux aspects économiques de la commande publique. Idem pour la promotion et la valorisation notamment de l’information financière et comptable. Il s’agira d’élaborer les indicateurs de suivi de la performance de la commande publique.
À l’issue de cette réunion, les membres de cette nouvelle entité ont procédé à la validation des documents relatifs au règlement intérieur, à la charte d’éthique, à la vision stratégique et à la feuille de route. «Après la mise en place de ses instances de gouvernance et de ses modalités de fonctionnement, l’Observatoire se focalisera, pour les prochaines étapes, sur la mobilisation des données nécessaires pour l’exercice effectif des missions qui lui sont imparties», lit-on encore.
La commande publique comporte les dépenses engagées par l’Etat, les collectivités territoriales et les établissements et les entreprises publics (EEP). Son volume, décidé par la loi de finances, lui confère une importance décisive dans la relance de l’économie nationale et du développement productif. Ainsi, les investissements publics ont totalisé cette année 335 milliards de dirhams. Selon le projet de loi de finances pour 2025, l’Etat a décidé d’augmenter l’enveloppe pour s’établir à 340 milliards de dirhams, rappelle L’Economiste.
Le programme de prêt «Ennajaa», conclu par le Maroc avec ses partenaires financiers de la Banque mondiale, prévoit déjà un indicateur de décaissement reposant sur la publication de six rapports statistiques sur la commande publique par l’Observatoire marocain d’ici 2025. De même, le programme de prêt «Transition budgétaire verte», financé par la Banque mondiale et l’Agence française de développement (AFD), exige la production par l’Observatoire d’ici 2027, d’un rapport statistique intégrant des dispositions écologiques dans les marchés publics.