Le Royaume sort de la liste grise du Groupe d’action financière (GAFI) et ne fait donc l’objet d’aucune surveillance renforcée à son encontre, tant qu’il maintient le niveau actuel de vigilance et de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Conséquence directe: les investisseurs étrangers désireux de s’implanter dans le Royaume ou d’en faire un hub pour leurs investissements à destination, notamment, de l’Afrique subsaharienne, seront plus rassurés sur la sécurité et la fiabilité du système financier marocain. Cette décision aura également un impact positif sur la notation souveraine et le positionnement du Maroc lors des négociations avec les institutions financières internationales.
Si une telle prouesse a été réalisé, c’est parce que «le gouvernement a accéléré la cadence pour satisfaire aux exigences de cette institution basée à Paris, et qui regroupe une quarantaine d’États», indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du lundi 27 février. Là il y a lieu de citer entre autres la mise en branle de l’Autorité nationale du renseignement financier (ANRF) mais aussi plusieurs circulaires et arrêtés ministériels pour alerter les professionnels sur une meilleure vigilance dans leurs transactions, notamment immobilières. «Il faut dire que ce secteur est l’un des plus vulnérables aux pratiques de blanchiment d’argent», lit-on.
Le Maroc dispose aujourd’hui de structures opérationnelles et qui mènent des actions sur le terrain. «Des efforts aujourd’hui récompensés par le GAFI, mais aussi, tout récemment, par le Basel AML Index 2022, dans lequel le Maroc a gagné 13 places en une année, pour se positionner au 64e rang sur 128 pays dans le classement mondial de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme», souligne le quotidien.
Désormais, en plus de maintenir la dynamique, le Royaume peut espérer bientôt devenir un État membre à part entière du GAFI. Pour rappel, de tous les pays du continent, seul l’Afrique du Sud y siège. En attendant, le Maroc s’est engagé à poursuivre le renforcement de son dispositif national de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, conformément à l’évolution des normes internationales en la matière. Cet engagement, désormais considéré comme stratégique et institutionnel, vise à préserver le système financier national contre les dangers des crimes financiers.