LGV Kénitra-Marrakech: l’ONCF commande des appareils de voie pour 1 milliard de dirhams

Le train à grande vitesse Al Boraq.

L’Office national des chemins de fer (ONCF) a lancé les consultations pour s’équiper des appareils de voie nécessaires à la réalisation des nouvelles lignes dans le cadre du projet de Ligne grande vitesse reliant Kénitra à Marrakech.

Le 18/04/2024 à 16h24

Le projet de la nouvelle Ligne grande vitesse (LGV) Kénitra-Marrakech franchit un nouveau palier avec le lancement, ce jeudi 18 avril, de l’appel d’offres relatif à la fourniture des appareils de voie. Initié par l’ONCF, ce marché est scindé en trois lots, d’une valeur totale estimée à environ 1 milliard de dirhams. Dans le détail, il s’agit du:

Lot 1: fourniture des appareils de voie pour la LGV Kénitra-Marrakech, non muni de système de manœuvre, verrouillage et contrôle signalisation, pour un montant de 584,1 millions de dirhams.

Lot 2: fourniture des appareils de voie pour la Ligne conventionnelle entre Kénitra et Marrakech, non muni de système de manœuvre, verrouillage et contrôle signalisation, pour un montant de 377,8 millions de dirhams.

Lot 3: fourniture des appareils de dilatation pour Ouvrage d’art, pour un montant de 31 millions de dirhams.

Le délai de livraison de ces prestations varie de 12 mois (pour le troisième lot) à 48 mois (concernant le deuxième lot).

Pour rappel, la LGV Kénitra-Marrakech devrait transiter par les zones métropolitaines de Rabat-Salé et Casablanca, sur un tracé qui sera construit intégralement en site propre, sans interférence avec les lignes classiques existantes.

La future ligne est conçue pour une circulation de trains voyageurs à une vitesse de 350 km/h. La vitesse commerciale sera de 320km/h, notamment pour les trains Al Boraq. Un train Haute performance (HP) pourra circuler sur cette ligne en vitesse commerciale de 220 km/h entre le raccordement de Sidi Ichou et le tunnel de Rabat, puis entre Aïn Atiq et Zenata.

S’agissant du tracé de la LGV en site propre, celui-ci devrait relier la base de maintenance de Kénitra au nord du tunnel de Rabat, puis entre Aïn Atiq et Zenata, et enfin au point d’embranchement de Zenata jusqu’à Marrakech en passant par le nouveau hub de Nouaceur.

Au niveau du hub de Casablanca, les nouvelles voies rapides positionnées côté terre ne sont pas considérées comme LGV, mais comme un levier nouveau d’augmentation de capacité entre Aïn Sebaâ et Bouskoura, dans le corridor ferroviaire existant.

Dans la partie sud du hub de Casablanca, la ligne nouvelle se détachant de la ligne actuelle à Bouskoura sera aussi construite en site propre, exclusivement réservée à la circulation des rames des navettes Aéroport, Al Boraq (GV) et HP.

La LGV démarre ensuite au sud du nouveau hub de Nouaceur, au-delà du raccordement de Berrechid.

Le contournement ferroviaire de Casablanca est considéré comme une ligne à grande vitesse selon les opportunités de tracé retenues, pour tenir les vitesses maximales de ce type de ligne. Le contournement de Casablanca est exclusivement à usage voyageur.

Par Ayoub Khattabi
Le 18/04/2024 à 16h24