Leyth Zniber: entre tradition familiale et passion pour l’innovation

Héritier du géant marocain du vin Diana Holding

Leyth Zniber, héritier du géant marocain Diana Holding.

Revue de presseHéritier du géant marocain du vin Diana Holding, Leyth Zniber conjugue tradition familiale et innovation, alors que sa mère, Rita Zniber, prépare la succession et la transformation de la gouvernance du groupe. Cet article est une revue de presse tirée de Jeune Afrique.

Le 28/08/2025 à 22h11

Il était censé prendre les rênes de Diana Holding dès 2010. Mais pour Brahim Zniber, le patriarche décédé en 2016 à 96 ans, cela supposait d’abord un passage par Harvard. Leyth, lui, avait déjà un solide bagage. En 2004, il sortait diplômé de la Stern School of Business de l’Université de New York, avec un double cursus en finance, gestion et comportement organisationnel. Pourtant, son projet était ailleurs: rentrer au Maroc pour épauler son père dans la gestion du groupe familial, présent dans le vin, l’industrie, la distribution et l’agriculture, écrit le magazine Jeune Afrique dans un portrait dédié.

Leyth accumule les expériences internationales. Après un passage chez Deloitte Consulting à New York, il se lance à Pékin dans l’aventure entrepreneuriale avec Enoteca, entreprise dédiée à la vente et la promotion de vins.

De retour au Maroc, il rejoint Diana Holding comme directeur de la stratégie et du développement (2006-2009), puis prend la direction du groupe de 2010 à 2013. Sous la supervision de sa mère, Rita Maria Zniber, il pilote plus de 200 millions de dollars d’investissements, alors que Brahim Zniber se retire progressivement de la gestion quotidienne.

Conscient de la pluralité des héritiers, le fondateur avait organisé la succession avec précision: la nue-propriété était répartie entre ses enfants, tandis qu’il conservait l’usufruit jusqu’à sa mort. La direction opérationnelle était confiée à Rita Zniber dès 2014, deux ans avant le décès du patriarche, explique Jeune Afrique.

Parallèlement, Leyth explore la nouvelle économie. En 2014, il cofonde Impact Lab, un incubateur de start-up actif au Maroc, en Tunisie, au Sénégal et en Côte d’Ivoire, et ouvre à Casablanca une antenne de Numa (ex-Silicon Sentier), lit-on.

Malgré ces projets, Leyth reste impliqué dans Diana Holding, en tant qu’administrateur et à la tête de filiales majeures, comme ABC Dis, distributeur de Coca-Cola au Maroc. «Rita Zniber devra tôt ou tard passer le témoin, et ce sera très probablement à Leyth», confie une source proche du groupe.

La patronne du groupe, bientôt 70 ans, prépare en effet la succession dans le cadre d’une transformation de gouvernance amorcée il y a deux ans. «Mes enfants, ma belle-fille et moi détenons 92% du capital. Nous partageons la même vision: la relève se fera dans le cadre de l’institutionnalisation du groupe, incluant des partenariats avec des groupes étrangers, même en conservant seulement 49 % des parts», expliquait-elle en 2023.

Rita Zniber a confié à la Société financière internationale (SFI) une mission de diagnostic sur la gouvernance et l’ouverture éventuelle du capital, visant à stabiliser l’actionnariat familial tout en permettant à ceux qui souhaitent sortir de le faire.

Reste à savoir si Leyth pourra prendre les rênes du géant marocain du vin dans cette nouvelle configuration. «Tout dépendra de la transformation et de l’éventuelle ouverture du capital. C’est encore prématuré», souligne une source proche du dossier au magazine panafricain.

Par La Rédaction
Le 28/08/2025 à 22h11