Les produits islamiques chamboulent les comptes des banques

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Revue de presseKiosque360. Pour préparer l’arrivée prochaine des produits participatifs, Bank Al-Maghrib a fixé leurs règles de comptabilisation par les banques. Une quarantaine de nouveaux comptes s’ajoutent aux états de synthèse des établissements de crédit.

Le 11/11/2016 à 09h46

Bank Al-Maghrib apporte les ultimes retouches au système de comptabilisation des futurs produits participatifs dans le bilan des banques, nous annonce La Vie Eco dans son édition du 11 novembre. Des modifications ont d’abord été apportées au plan comptable des établissements de crédit (PCEC) pour intégrer les produits «islamiques». Une quarantaine de nouveaux comptes déclinés en plusieurs sous-comptes ont ainsi été intégrés au référentiel. Les dépôts de garantie ainsi que tous les financements islamiques pour la trésorerie, l’équipement, la consommation, l’habitat ou encore la promotion immobilière font par exemple leur entrée parmi les comptes d’opérations sur titre.

A côté de cela, BAM a communiqué aux banques des schémas comptables qui détaillent la démarche de comptablisation des produits Mourabaha, Ijara, Moucharka, Moudaraba et Salam, ainsi que les dépôts d’investissement. Si on prend par exemple le cas de Mourabaha, les banques doivent d’abord comptabiliser l’acquisition du bien qu’elles vont revendre aux clients moyennant une marge, parmi les opérations diverses. Et à chaque arrêté comptable, l’établissement doit s’assurer s’il n’y a pas lieu de déprécier les biens acquis et non encore revendus dans le cadre des opérations de Mourabaha. Du reste, la comptabilisation des créances en souffrance et des provisions dans le cadre de la Mourabaha, comme pour toute autre solution participative d’ailleurs, se fait selon la démarche classique.

Reste maintenant, pour Bank Al-Maghrib, à communiquer aux établissements les modifications qu’ils doivent apporter à leurs états de synthèse pour prendre en considération la finance participative. Les changements apportés viseront à permettre de bien ressortir cette nouvelle activité dans les communications financières des établissements.

Par Fayçal Ismaili
Le 11/11/2016 à 09h46