Les prix des fruits et légumes n'en finissent pas de flamber

Des légumes frais du Maroc. 

Des légumes frais du Maroc. 

Revue de presseKiosque360. La vague de froid que connaît le Maroc impacte les prix des fruits et légumes. Ceux-ci passent du simple au double entre le marché de gros et le marché au détail, du fait de l’intermédiation.

Le 03/01/2018 à 22h36

Les prix des fruits et légumes ne cessent d’augmenter depuis quelques jours. Dans son édition du 4 janvier, L’Economiste constate que les pris des «courges, aubergines, carottes, navets, fèves vertes et tomates flambent, au grand dam du consommateur… et du producteur».

Si, pour le consommateur, ces denrées sont de plus en plus chères depuis quelques semaines, le manque à gagner, pour le producteur, provient et de la stagnation des prix et de la baisse des volumes. D’ailleurs, le quotidien rapporte que «la vague de froid qui sévit dans plusieurs régions a fortement impacté la production des fruits et légumes, aussi bien pour ce qui est des cultures sous serres que de celles de plein champ». Pire, le journal remarque que, dans la région d’Agadir, qui assure plus de 60% de l’approvisionnement du pays en fruits et légumes, la maturation de certains produits comme la tomate, le poivron, l’aubergine et la courgette a été ralentie par la vague de froid. L’Economiste annonce cependant un retour à la normale dans les prochains jours, avec la remontée des températures.

En attendant, les prix continuent d'augmenter. Outre le repli de l’offre, cette inflation s'explique par l’importante différence entre les prix relevés chez les grossistes -prix qui ont tendance à se stabiliser à un niveau bas pour les pommes de terre, les navets, les carottes ou encore les clémentines- et ceux pratiqués au détail. L’Economiste donne l’exemple de la clémentine, vendue à 2,50 dirhams le kg au gros et 5 dirhams chez les détaillants. Les carottes, quant à elles, affichent une différence de 4 dirhams entre le marché de gros et le détail. Même chose pour la tomate, avec un gap de 3 dirhams le kg.

Le journal note aussi une différence de prix entre les marchés des quartiers populaires, la grande distribution, les places commerciales situées dans les milieux résidentiels, ainsi qu'au niveau des villes. Ces différences sont, comme le confirme L’Economiste, du fait de l’intermédiation qui «prélève de grosses marges sous l’effet de la multiplication des transactions».

Par Rachid Al Arbi
Le 03/01/2018 à 22h36