Ces derniers temps, les mouvements d’urbanisation représentent un véritable obstacle au développement des projets de nos industriels. A l’origine du problème, une décision de la Direction générale des travaux publics, rapporte le quotidien L’Economiste dans son édition de ce lundi 17 juillet.
D’après le journal, la direction générale des travaux publics «autorise 400 entreprises à exercer. Tandis que près de 95% se retrouvent dans l’illégalité et n’ont pas droit aux autorisations pour procéder à des transformations ou à des extensions autres que celles déjà existantes dans les zones d’habitations», explique Siham Ammar, experte consultante auprès de la Fédération de chimie et parachimie.
Changement de décor
Il faut comprendre que, lorsque la plupart des industriels étaient en phase d’implantation, cette problématique n’était pas d’actualité. C’est le développement de l’urbanisation qui est à l’origine, aujourd’hui, du gel d’une grande partie des projets d’extension de ces industriels. Ces derniers se sont retrouvés du jour au lendemain dans des zones habitables. Pour les patrons qui ambitionnent de mener un projet de développement de leurs usines, la seule alternative reste la zone industrielle de Jorf Lasfar.
Sur tout un autre registre, les acteurs du secteur industriel fustigent la loi portant réglementation des établissements insalubres, la jugeant aujourd’hui obsolète. «Elle date de plus d’un siècle», affirme sans détour un professionnel. En effet, elle a été mise en place le 25 août 1914. Il faut dire que cette loi classe les industriels en trois catégories suivant la nature des opérations. La première catégorie concerne les entreprises qui mènent des activités classées «dangereuses», et ce sont généralement des entités qui manipulent des substances telles que les hydrocarbures, le butane ou encore le propane. Résultat: les sociétés utilisant le gaz de pétrole liquéfié, le butane ou le propane sont, pour leur majorité, classées en première catégorie. Un véritable handicap pour les industriels.