La situation des Marocains résidents à l’étranger (MRE) s’améliore. Ainsi, leur risque auprès des banques s’est amoindri, assure L’Economiste dans son édition du jour. Le journal note, en effet, que le taux de créances en souffrance de cette population avait diminué de 0,5% en 2015, pour s'établir à 8,2%. Mais «l’on reste très loin des niveaux d’avant la crise de 2008» où le taux de risque se limitait à 2,3%.
Pour L’Economiste, cette évolution s'explique par «l’amélioration de la conjoncture dans les pays d’accueil des MRE» qui ont connu soit une diminution, soit une stagnation du taux de chômage. Cependant, en dépit de cette amélioration, il reste difficile de s’attendre à «une baisse significative de la sinistralité» puisque, selon le quoditien, la situation financière des MRE «reste tendue». Preuve en est leurs transferts, 4 fois moins importants par rapport à la période 2000-2007.L’Economiste évoque également «une évolution démographique des MRE». Ils seraient de moins en moins attachés à leur pays d’origine, particulièrement les générations actuelles, ce qui fait peser un risque sur les transferts dans l’avenir.Les fonds envoyé au Maroc, en 2015, restent malgré tout très importants. En 13 ans, ces fonds ont drainé pas moins de 49 milliards de DH.
La concurrence que se mènent les banques sur ce segment est, dans ces conditions, de plus en plus rude, particulièrement sur l’épargne. Il faut dire que les MRE disposent d’avoirs de 164 milliards de DH dans le système bancaire, ce qui équivaut à 14% des ressource des banques.