Depuis le début de la crise sanitaire liée au coronavirus, les Chambres professionnelles ont fait preuve d’une mobilisation totale pour défendre les intérêts de leurs adhérents respectifs, notamment les TPE-PME et les auto-entrepreneurs, particulièrement fragilisés pour préparer la reprise de leur activité. C’est ce qui ressort d’une visioconférence sous le thème «Le rôle des Chambres professionnelles et l’institution législative pour atténuer l’impact économique et social sur les professionnels et l’économie nationale», dont le quotidien Aujourd’hui le Maroc fait la synthèse dans un article paru dans son édition du 22 juin.
Initiée par l’Espace marocain des professionnels, cette table ronde visait à faire le point sur la situation actuelle et les difficultés rencontrées par les professionnels pour retrouver le rythme de leurs activités en temps normal. Dans ce sens, «il faudra redoubler d’efforts pour pouvoir accompagner les professionnels et satisfaire leurs doléances en cette période exceptionnelle», a fait savoir Omar Moro, président de la Fédération des Chambres marocaines de commerce, d’industrie et de services (FCMCIS). L’intervenant a souligné l’importance du rôle joué par les Chambres professionnelles, à travers les 12 régions du Royaume, dans l’approvisionnement de la FCMCIS en données et informations relatives aux différents secteurs et permettant l’élaboration du mémorandum national, dont le contenu a été soumis au Comité de veille économique (CVE). Et d’ajouter que la Fédération s’est basée sur les propositions et solutions contenues dans ce mémorandum national pour le renforcement de son plaidoyer devant la CVE et en faveur des professionnels et des acteurs économiques les plus affectés par cette crise.
Les participants à cette table ronde ont salué les mesures prises sous instructions royales qui ont fait du volet social une priorité et ont permis, entre autres, l’approvisionnement du marché national en produits alimentaires. Ils ont tenu à préciser qu’en parallèle, les opérateurs économiques avaient fait preuve d’un élan de solidarité à travers leur contribution au Fonds spécial Covid-19 et ont démontré un sens des responsabilités et de la citoyenneté dans la préservation des emplois malgré leur arrêt partiel ou total de leurs capacités de production pendant le confinement. Ainsi, ils ont appelé à venir en aide aux petits commerces et artisans (dans les kissariats et autres espaces commerciaux,…) qui ont été obligés de fermer leurs magasins ou leurs ateliers, bien que leurs activités ne soient pas classées parmi les plus à risque. Ils ont saisi l’occasion pour évoquer le dossier de l’assurance maladie et la retraite, qui avait fait l’objet, en ce temps de crise, de plusieurs réunions entre les Chambres professionnelles, le département de tutelle et les autres parties prenantes à ce projet. Ils ont ainsi appelé à la mise en œuvre de ce grand chantier, d'autant que la grande majorité des intervenants ont désapprouvé les mesures d’austérité proposées qui pourraient entraîner une récession dont il serait difficile de sortir. Ils ont ainsi incité les banques à mieux s’intégrer au dynamisme préconisé.