Les dettes des entreprises représentent 71% du PIB

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Revue de presseKiosque360. La dette financière des entreprises continue d’augmenter. Et la composante qui progresse le plus n’est autre que l’endettement extérieur des entreprises publiques.

Le 11/11/2016 à 02h51

Les entreprises marocaines sont-elle trop, moyennement ou peu endettées? Pour répondre à cette question, La Vie Eco, dans son édition du 11 novembre, s’est basé sur le dernier rapport de Bank Al-Maghrib sur la stabilité financière. Selon le document, la dette financière des entreprises (non financières) s’est établie à 696 milliards de dirhams en 2015, soit 71% du PIB. Ces encours sont en augmentation de 2,8% par rapport à 2014. Toutefois, ce rythme de croissance de l’endettement est en fort ralentissement par rapport à 2014 où l’augmentation était de 6,1%. Une telle évolution ne surprend pas quand on sait que le crédit bancaire, de manière générale, s’est beaucoup contracté ces dernières années.

Dans le détail, BAM explique que la dette financière des entreprises privées, suite à une baisse de 2,4% de leur dette bancaire, retombe à 48% du PIB, soit 471,5 milliards de dirhams. Leur dette de marché, quant à elle, a reculé de 10,6%. «Quand une entreprise ne s’endette pas, deux explications sont possibles: ou bien sa situation financière est tellement dégradée qu’elle devient inéligible au crédit bancaire, ou alors elle se trouve dans l’expectative en raison d’une conjoncture qui n’incite pas à l’investissement.

Pour les entreprises publiques, l’endettement financier continue de croître à un rythme vigoureux, même s’il a accusé un ralentissement en 2015, à 14,5% de hausse. Ces entités cumulent une dette financière de 227 milliards de dirhams, soit 23% du PIB. La croissance de l’endettement des entreprises publiques est soutenue principalement par sa composante extérieure. Celle-ci a progressé de 17% en 2015, à près de 160 milliards de dirhams. Ce bond significatif de l’endettement extérieur est évidemment en lien avec les énormes investissements opérés par les grandes entités publiques comme Masen, OCP et ONCF.

Par Fayçal Ismaili
Le 11/11/2016 à 02h51