Les dessous de l’implantation de PSA

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Revue de presseKiosque360. Le constructeur automobile français PSA va s’implanter prochainement à Kenitra et compte démarrer ses activités courant 2019. Le quotidien Les Eco révèle les détails croustillants de cette installation dans le royaume.

Le 27/07/2015 à 02h49

Dans son édition de ce lundi 27 juillet, le quotidien Les Eco revient, à travers un entretien avec Hakim Abdelmoumen, président de l’AMICA, sur tout le travail qui a été mis en œuvre par les professionnels du secteur et le ministère de l’Industrie pour assurer une offre à la fois diversifiée et structurée répondant aux besoins du groupe français. Ainsi, le journal souligne que c’est en s’inspirant de l’expérience du concurrent Renault, installé au Maroc depuis 2012, que le binôme AMICA-ministère de l’Industrie a réussi à mettre en œuvre une stratégie qui consiste à retravailler le secteur. «Nous étions conscients du fait que certains opérateurs étrangers sont sur le départ, ne trouvant pas de tissu entrepreneurial capable de les accompagner», explique le président de l’AMICA. Il faut dire que le binôme, dans le cadre du Plan d’accélération industrielle, a adopté une approche qui consiste à appréhender les différents métiers selon trois catégories, approche qui a permis de rompre avec celle adoptée en 2012, au moment de l’implantation de Renault.

«Nous voulons mettre en place un système de sourcing avec des volumes précis et nous avons d’ailleurs scellé des partenariats avec des constructeurs qui ont salué cette démarche», révèle Hakim Abdelmoumen. Notons qu’en termes d’objectifs, cette approche vise à faire passer le volume à l’export de 40 milliards de DH à 90 milliards de DH à l’horizon 2020, et le projet PSA devrait permettre de générer un volume à l’export estimé à 100 milliards de DH entre 2020 et 2022. Les Eco estime que le projet du groupe PSA, qui répond à la logique d’écosystèmes intégrés, devrait créer une nouvelle dynamique dans le secteur. Il faut savoir que le secteur devrait approvisionner le géant français d’environ un milliard d’euros via une liste de sourcings expressément multipliée par trois, hors produits de câblage.

En clair, il s’agit de tous nouveaux métiers aptes à assurer la production de démarreurs, d’essuie-glace, de châssis, d’environnement moteur, d’équipements de tableau de bord, etc. «Sur le terrain, les retombées sont déjà notables puisque les marchés commencent déjà à se manifester auprès des équipementiers qui se préparent d’ores et déjà à réinvestir pour accompagner cette dynamique», fait remarquer Hakim Abdelmoumen. L’ingénierie n’est pas non plus en reste dans cette nouvelle dynamique. Pour le président de l’AMICA, il est nécessaire d’intégrer le tissu industriel national à travers les multinationales. Cette démarche devrait s’inspirer de l’expérience turque qui prend en considération les industries déjà existantes. Les Eco explique que la réflexion sur les mesures à mettre en place est en cours et qu’il s’agit aujourd’hui d’un chantier qui a d’abord démarré avec la concrétisation de la mobilisation du secteur bancaire qui s’est engagé, la semaine dernière, à proposer un accompagnement sur mesure aux opérateurs du secteur.

Par Ismail Benbaba
Le 27/07/2015 à 02h49