Les dernières statistiques monétaires de Bank Al-Maghrib le confirment: le crédit bancaire au secteur non financier s’est accru de 0,6% pour le mois d’octobre 2022. Quant aux crédits bancaires, ils ont progressé de 6,7% en glissement annuel.
Les crédits immobiliers ont enregistré une progression de 0,3% en octobre et de 2,7% sur l’année, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du vendredi 2 décembre. Le crédit aux promoteurs immobiliers a progressé de 0,6%. Idem pour les facilités de trésorerie. «Le crédit à l’équipement a réalisé une évolution de l’ordre de 0,6%. La progression du crédit à la consommation a été de 0,4%. On constate que les crédits bancaires continuent d’évoluer positivement en dépit de l’augmentation du taux directeur», lit-on.
Et pour cause, les banques n’auraient pas répercuté automatiquement la hausse du taux directeur, en raison du ralentissement de l’activité et de conditions économiques difficiles. En revanche, les répercussions devraient se faire sentir dès le mois de décembre, ou en début d’année.
Reste que les créances en souffrance ont grimpé de 4,9% pour un total d’un peu plus de 4,2 milliards de dirhams. L’encours des comptes débiteurs et crédits de trésorerie s’affiche à 268,2 milliards de dirhams, en hausse de près de 17,7%. «Une donne qui s’explique par la conjoncture difficile et incertaine qui marque cette période inflationniste qui prévaut depuis le mois de mars», relève Les Inspirations Eco.
Le crédit bancaire au secteur non financier a, pour sa part, progressé de 6,3% avec une quasi-stagnation des crédits aux ménages à 3,5%. En effet, la ventilation par objet économique des crédits au secteur non financier fait ressortir qu’une accélération de la progression des facilités de trésorerie de 17,5% à 18,8% a été notée en octobre, suite aux hausses des crédits octroyés aussi bien aux sociétés privées que publiques.
De même, on constate une croissance des crédits immobiliers de 2,7%, avec une atténuation de la baisse de ceux à la promotion immobilière de 1,8% à 0,9% et une quasi-stagnation des crédits à l’habitat autour de 2,9%.
Suivant la même tendance, la progression des crédits à la consommation a été de 3,8% avec une atténuation de la baisse des crédits à l’équipement (passant de -0,6% à près de -0,3%), suite à l’accélération de la progression de ceux accordés aux sociétés privées. Cependant, les crédits alloués aux sociétés publiques ont poursuivi leur décélération.