L’endettement des sociétés cotées se fige

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Revue de presseKiosque360. L'encours de la dette, pour les entreprises non financières, s’est élevé à 54,5 milliards de dirhams en 2018. En 10 ans, cette dette a été multipliée par 3.

Le 08/04/2019 à 22h56

Outre les profits et les dividendes, l’endettement est l’un des indicateurs les plus scrutés par les investisseurs en Bourse. Dans son édition du jour, L’Economiste révèle que «la dette cumulée des entreprises non financières de la Place casablancaise s'est établie à 54,5 milliards de dirhams en légère hausse de 0,8% en 2018». Le journal insiste sur le fait que l’endettement reste l'un des postes du bilan «les plus surveillés, surtout après les difficultés des groupes immobiliers».

Il faut dire, comme le rappelle le quotidien, que «la maîtrise de la dette reste un facteur clé pour la réussite d'une entreprise». A ce titre, l’amélioration des scores des sociétés immobilières en la matière a positivement impacté l'endettement du marché. «Alliances a réduit de 1,8 milliard de dirhams sa dette à 2,3 milliards de dirhams, alors qu’Addoha a allégé sa dette de 500 millions de dirhams à 5,7 milliards de dirhams. A l’inverse, «l’agroalimentaire a fortement influencé l'évolution de la dette globale du marché».

L’analyse de la situation, sur dix ans, laisse apparaître une multiplication par trois de la dette des entreprises non financières, même si la tendance est à la baisse depuis trois ans. Cette tendance baissière, selon L’Economiste, «témoigne aussi du manque d'appétit des dirigeants et de leur difficulté à se projeter sur un horizon long». D’autant plus que «la reprise lente des activités (hors agriculture) pénalise les décisions d'investissement des chefs d'entreprises».

A cela s’ajoute la pression sur les trésoreries, en raison de la conjoncture difficile qui plombe les trésoreries des entreprises non financières, qui ont diminué de 3% l'année dernière. «En outre, le recours à la dette court terme s'est accentué avec une hausse de 11% de l'encours en 2018. L'augmentation des échéances de maturités courtes pourrait fragiliser certaines entreprises», écrit le quotidien.L’Economiste relève toutefois une amélioration du gearing qui s’est réduit à 54%, après avoir culminé 65% en 2015.

Par Rachid Al Arbi
Le 08/04/2019 à 22h56