Pour l’instant, les prix restent relativement raisonnables et stables, mais les marchands avertissent que cela pourrait changer rapidement. «Si la demande continue d’augmenter dans les prochains jours, nous risquons de voir une hausse des prix, surtout pour les lentilles, dont les réserves sont un peu restreintes», déclare Aziz Watiq, commerçant et responsable du marché de gros des céréales et des légumineuses, interrogé par Le360.
Les lentilles importées du Canada dominent le marché, et concernant leur coût, Aziz Watiq indique que «le coût de revient de la marchandise pour les entreprises oscille entre 15.5 et 15.7 dirhams tandis que sur les marchés locaux les prix peuvent déjà atteindre 18 dirhams le kilogramme». Pour rappel, il y a deux mois, les lentilles coûtaient 14.5 dirhams le kilogramme.
Cependant, les lentilles marocaines peuvent atteindre des prix exorbitants, jusqu’à 36 dirhams le kilogramme pour certaines variétés, comparés aux 30 dirhams qu’elles coûtaient deux mois plus tôt. Cette hausse est expliquée par leur rareté due à la sècheresse selon le responsable du marché. Les fèves, quant à elles, sont restées à 15 dirhams le kilogramme.
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Quant aux pois chiches, une diversité du produit est disponible, les importations d’Inde offrant un répit avec des prix légèrement inférieurs à ceux des variétés locales. «Les pois chiches d’Inde ont connu une baisse de prix et coûtent désormais entre 23.5 et 24 dirhams», annonce Aziz Watiq en ajoutant que «les pois chiches en provenance de Turquie sont particulièrement abordables, se situant entre 17 et 18 dirhams, tandis que les pois chiches locaux peuvent atteindre jusqu’à 28 dirhams en raison de leur rareté sur le marché».
Finalement, notre interlocuteur appelle à une intervention de l’État pour alléger la pression fiscale sur les légumineuses, ce qui pourrait contribuer à stabiliser les prix et à assurer un approvisionnement adéquat sur les marchés. De plus, il souligne que cet approvisionnement est tributaire de l’offre et de la demande, et qu’il est encore un peu tôt pour déterminer si les stocks seront suffisants pour le Ramadan.