"Le verdict du FMI" fait la Une de la presse économique à paraître ce mercredi 31 juillet. Et pour cause : "c’est aujourd’hui que le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) va se pencher sur l’évolution de la situation économique au Maroc", annonce Les Eco. Au terme de cette réunion, le Fonds doit "se prononcer sur le maintien ou le retrait de la Ligne de précaution et de liquidité (LPL) accordée au Maroc en août 2012", explique L’Economiste. Ce qui ne représente pas moins de 6,2 milliards de dollars pour une période de deux ans. C’est dire l’enjeu de cette réunion.
Pour Les Eco, "le verdict du FMI s’annonce comme une notation de l’action gouvernementale et constituera un référentiel pour les agences de notation internationales qui ont déjà manifesté leurs inquiétudes sur les perspectives d’évolution de l’économie nationale". Une économie loin d’être toute rose. Rappelez-vous, en juin dernier, le FMI avait procédé à un audit dans le cadre duquel il avait pointé "des défaillances au niveau du déficit budgétaire et des réserves de changes", soutient L’Economiste. En somme, "l’heure de vérité" a sonné, comme le titre Les Eco à sa Une.L'heure de véritéBien que le Maroc ait "su profiter de la situation économique mondiale, pleine d’incertitudes surtout en Europe", "la situation politique a sonné le glas de la plus attendue des réformes, celles des subventions publiques", rappelle le journal, selon lequel, "plusieurs observateurs s’attendent à une mise en garde du FMI sur les perspectives d’évolution de la situation économique". Mais ce n’est pas là le seul enjeu de cette réunion.
Pour la presse, "les conclusions du FMI constitueront une feuille de route pour le prochain gouvernement qui se trouvera de ce fait lié par les engagements déjà pris par le Maroc". A cheval entre les gouvernements I et II de Benkirane, ce "rendez-vous" avec le FMI laissera comme "un goût d’inachevé pour Baraka", car c’est bien sous son ministère que le Maroc avait réussi à décrocher cette aide internationale. Perdre ce soutien à l’heure actuelle serait un coup dur pour les finances du pays, mais également pour l’Exécutif qui devrait revoir ses comptes.