L’encours de la dette du Trésor n'a cessé de progresser depuis 2017. De 153 milliards de dirhams cette année-là, il est passé à 204 milliards de dirhams en 2021. Avec cette progression, le coût de la dette augmente mécaniquement. Dans son édition du jour, Les Inspirations ECO rapporte qu'elle aura coûté 20 milliards de dirhams en charges d’intérêts sur cette période, dont 4,7 milliards de dirhams l’année dernière. Le journal assure que, dans le contexte de resserrement des conditions de financement à l’international, le service de la dette extérieure s'eléverait à 26,2 milliards de dirhams (dont 4,1 milliards de dirhams en intérêts). "C’est la plus grosse facture sur la base des projections sur les sept prochaines années", assure-t-il. D'autant que "2022 coïncide avec l’arrivée à échéance en décembre d’une partie de l’emprunt inaugural sur le marché du dollar (1 milliards de dollars)". Il précise que "le Trésor doit rembourser un montant global de 16,8 milliards de dirhams, dont plus de 15 milliards de dirhams (2,5 milliards d’intérêts) au profit des investisseurs sur le marché financier international, sur le seul quatrième trimestre".
Toujours est-il que le quotidien pense que "les conditions pourraient être moins avantageuses que celles décrochées en 2020" et affirme que le Trésor attendra "des fenêtres intéressantes" pour sortir "refinancer la tombée de 2022". Et, pour se prémunir contre la hausse des taux américains, il a procédé à des swaps de taux d’intérêt et de devises sur plusieurs prêts. Autant dire, comme le soutient Les Inscriptions ECO, que le contexte international n’inquiète pas outre mesure au ministère des Finances. La structure du portefeuille, qui vise à réduire le risque de taux et de change, devrait limiter l’exposition à cette hausse des taux d’intérêt à l’international". Il faut ajouter à cela que "la dette extérieure représente aux alentours de 25% de la dette globale du Trésor, dont l'essentiel est mobilisé auprès des bailleurs de fonds bilatéraux et multilatéraux, soit 65% de l’encours à fin 2021". Plus du quart de l’encours de la dette extérieure est souscrite à taux variable. "Cette poche représente moins de 10% de la dette globale", assure-t-il avant d'affirmer que près du 2/3 de la dette extérieure est libellé en euro. En parallèle, le journal insiste sur le fait que les conditions devraient rester attractives sur le marché domestique.