Le stress hydrique que vit le Maroc met à mal bon nombre de secteurs, celui de l’agriculture en tête. D’ailleurs, la prochaine campagne agricole s’annonce incertaine, eu égard aux différentes contraintes qui s’imposent, bien que le département de tutelle tente de se préparer aux pires éventualités.
«Mais quoi qu’il en soit, la fourniture de l’eau potable pour la consommation des ménages à partir des barrages demeure une priorité. La situation est tellement critique que le gouvernement a arrêté l’irrigation à partir des barrages, et ce, au niveau de la plupart des périmètres concernés», note le quotidien Les Inspirations Eco.
La survie du secteur dépend du taux de remplissage des barrages, même si plusieurs initiatives, telles que le dessalement de l’eau de mer, ont été lancées, visant à subvenir aux besoins en eau. «S’agissant du niveau des barrages, les précipitations enregistrées ces derniers jours ont permis de redresser légèrement la situation, comme le démontre le bulletin sur la situation journalière des barrages du Maroc», lit-on.
Citant le ministère de l’Équipement, le quotidien relève que le niveau de remplissage, à la date du 4 septembre, s’élève à 27,5%, soit un volume de réserves de 4,4 milliards de m3. Ce volume renseigne sur une légère hausse (+0,5%) en comparaison avec la même période un an auparavant. Par bassin, les statistiques indiquent que les dernières précipitations ont profité essentiellement aux régions du sud-est et du centre du Royaume avec un niveau de remplissage relativement important. «Une amélioration a été observée au niveau des bassins de Bouregreg-Chaouia, Guir Ziz Rheris, Draa-Oued Noun et Moulouya», lit-on encore.
Par ailleurs, l’Agence du bassin hydraulique de l’Oum Er-Rbia a précisé que les pluies orageuses enregistrées dans les zones montagneuses ont permis de collecter, jusqu’au 2 septembre, un total de 25,6 millions de m3 d’eau, répartis entre différents barrages, 18,2 millions de m3 pour le barrage Bin El Ouidane, 5,9 millions de m3 pour Ahmed El Hansali et 1,5 million de m3 pour Hassan Ier. À noter que ce dernier enregistre le plus faible taux de remplissage au niveau national, avec 4,4%.