La station de l’Oukaïmeden commence à sortir de terre. C’est le quotidien L’Economiste qui en fait part dans son édition du vendredi 1er mars, indiquant que le marché pour la signalétique et les circuits vient d’être adjugé au groupement Injaz et Aklim, après un appel d’offres lancé par la SMIT (Société marocaine de l’ingénierie touristique), bras armé de l’investissement public dans le tourisme.
«Ce groupement est chargé de la mise en place du dispositif de signalétique et d’interprétation des circuits de montagne dans la station et dans l’ensemble du Haouz. Reste le plus gros, la gestion de la station. Avant de lancer l’appel d’offres pour pouvoir choisir un gestionnaire, la station devrait changer d’intervenant», lit-on.
Pour l’heure, la station est dépendante de l’ONEE (Office national de l’électricité et de l’eau). Une convention tripartite prévue entre les ministères des Finances, du Tourisme et de la Transition énergétique et du Développement durable devrait se solder par la cession de gestion de la station à un tiers.
Citant le patron de la SMIT, Imad Berrakad, L’Economiste revient sur les retards d’exécution de ce projet. Ceux-ci seraient d’ordre administratif. Ce n’est qu’en 2022 qu’il a été remis dans les circuits. A terme, la station devra attirer 500.000 visiteurs à l’horizon 2030. Sa réalisation nécessitera un investissement de plus de 200 millions de dirhams.
Le projet «devait être réalisé en 4 phases, dont la première sera dédiée à la mise en place d’un programme structurel pour faire face aux risques et installer des équipements de sécurité et surtout changer le modèle de gestion de la station», lit-on encore.
C’est la troisième fois qu’il est question d’un grand projet de station à l’Oukaïmeden. Dans les années 1990, un programme de revalorisation du site devait être mis en place, financé conjointement par les gouvernements marocain et canadien. Ce programme n’a jamais vu le jour. «En 2006, le groupe Emaar devait aussi construire un projet colossal sur le site et mettre à niveau la station pour répondre aux standards internationaux des activités de sports d’hiver avec des hôtels, des résidences. Il est passé à la trappe 3 ans plus tard», rappelle encore L’Economiste. Cette fois sera-t-elle la bonne?