Le nouveau visage portuaire de Casablanca

Le roi Mohammed VI inaugurant plusieurs projets inscrits dans le cadre du développement du Complexe portuaire de Casablanca, jeudi 18 septembre 2025.

Le roi Mohammed VI inaugurant plusieurs projets inscrits dans le cadre du développement du Complexe portuaire de Casablanca, jeudi 18 septembre 2025.

Revue de presseAvec un investissement global de 5 milliards de dirhams, le nouveau complexe portuaire de Casablanca intègre un port de pêche, un chantier naval, un terminal de croisières et un complexe administratif centralisé, affirmant la métropole économique comme un acteur incontournable du commerce maritime et du tourisme international. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 21/09/2025 à 19h09

Jeudi 18 septembre, le roi Mohammed VI a inauguré plusieurs projets structurants visant à transformer le complexe portuaire de Casablanca en un hub maritime de dimension internationale. «Avec un investissement global de 5 milliards de dirhams, ces initiatives s’inscrivent dans la vision stratégique du Souverain de moderniser les infrastructures de la métropole économique, renforcer son attractivité touristique et consolider son rôle clé dans le commerce maritime mondial», écrit le quotidien L’Economiste dans son édition du lundi 22 septembre.

Ces projets, pilotés par l’Agence nationale des ports (ANP), couvrent l’ensemble des activités portuaires: de la pêche artisanale à la construction navale, en passant par le tourisme de croisière et l’administration portuaire. Ils répondent à la double ambition de Casablanca, à savoir accroître son rayonnement économique tout en améliorant la qualité de vie de ses habitants.

Le nouveau port de pêche, fruit d’un investissement de 1,2 milliard de dirhams, vise à moderniser le secteur et à améliorer les conditions de travail des pêcheurs, lit-on. Conçu pour accueillir plus de 260 barques de pêche artisanale et une centaine de bateaux côtiers, le port intègre des infrastructures de pointe (une halle au poisson de nouvelle génération, trois unités de fabrication de glace, des locaux pour les armateurs et mareyeurs, ainsi qu’un foyer pour les marins).

«Ces installations permettront non seulement d’optimiser la commercialisation des produits de la mer, mais aussi de stimuler les activités économiques connexes et de structurer durablement le secteur de la pêche à Casablanca, jusqu’ici marqué par un certain éclatement et un manque d’infrastructures adaptées», souligne L’Economiste.

Le chantier naval, d’un coût de 2,5 milliards de dirhams, marque un tournant pour l’industrie navale nationale. Doté d’une cale sèche de 240 mètres, d’une plateforme élévatrice de 9.700 tonnes et d’une darse équipée d’un élévateur à sangles, il est conçu pour répondre à la fois aux besoins nationaux et aux exigences internationales en matière de construction et de réparation navale.

Cité par L’Economiste, Mustapha Farès, directeur général de l’ANP, explique que ce chantier constitue «un jalon essentiel pour l’édification d’une industrie navale nationale forte et compétitive». Il renforce également le positionnement stratégique du Maroc sur l’Atlantique, offrant au Royaume un rôle accru parmi les grandes nations maritimes.

Le terminal de croisières, avec un investissement de 720 millions de dirhams, fait de Casablanca une destination touristique de premier plan pour le tourisme de croisière. Capable d’accueillir 450.000 croisiéristes par an, il peut recevoir des navires de grande taille, jusqu’à 350 mètres de long.

Le terminal comprend une gare maritime moderne, un quai de débarquement de 650 mètres, trois passerelles d’accès et une aire de stationnement pour 44 autocars. Cette infrastructure devrait non seulement dynamiser le tourisme de loisirs, mais aussi soutenir le développement du tourisme d’affaires, en phase avec l’ambition de Casablanca de devenir un pôle économique et touristique régional majeur.

Le complexe administratif, dont le coût s’élève à 500 millions de dirhams, centralise l’ensemble des acteurs portuaires – autorité portuaire, douanes, opérateurs – jusque-là dispersés. Cette centralisation vise à optimiser l’usage de l’espace, améliorer la qualité des services aux usagers et mieux intégrer le port dans l’environnement urbain de Casablanca.

Aux côtés de grands ports comme Tanger Med, ainsi que des projets futurs de Nador West-Med et Dakhla Atlantique, le complexe portuaire de Casablanca affirme la vocation maritime stratégique du Maroc. Également cité par L’Economiste, Anouar Majid, expert maroco-américain, relève que ces infrastructures placent le Royaume parmi les «acteurs incontournables du commerce maritime mondial», en capitalisant sur ses façades atlantique et méditerranéenne pour promouvoir une économie durable et attirer des partenariats internationaux.

Par La Rédaction
Le 21/09/2025 à 19h09