Le spécialiste marocain de l’information légale et financière, Inforisk, vient de publier son baromètre trimestriel sur les défaillances d’entreprises au Maroc. On apprend ainsi que le nombre d’entreprises défaillantes s’est établi à 2.833 au deuxième trimestre 2023, en hausse de 6% par rapport à la même période en 2022.
Depuis le début de l’année, les tribunaux ont prononcé quelque 5.665 ouvertures de procédures collectives, soit 18% de plus qu’au premier semestre 2022.
La sinistralité touche essentiellement les très petites entreprises (environ 98,8%) et très peu de PME (1,1%) ou de grandes entreprises (0,1%). Les secteurs particulièrement touchés sont le commerce (33%), suivi de l’immobilier (20%) et le BTP (15%).
Par villes, la capitale économique Casablanca est impliquée à elle seule dans plus du quart des défaillances (27%), suivie de Rabat (7%), Marrakech (6%) et Tanger (6%).
La tendance devrait se poursuivre en 2023, selon Inforisk, qui table sur un total de 15.000 défaillances, contre 12.397 en 2022, soit une hausse de 20%.
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Une entreprise est dite en situation de défaillance (ou en état de cessation de paiement) lorsque son actif ne permet plus de couvrir son passif. En d’autres termes, l’entreprise n’a plus la capacité d’honorer ses obligations financières auprès de ses fournisseurs, des établissements de crédit, de ses employés ou encore de l’État.
Dès lors qu’une entreprise entre en défaillance, son dirigeant dispose d’un délai légal pour procéder à un dépôt de bilan auprès du tribunal de commerce.
À l’issue de la réception de l’état de cessation de paiement, le tribunal de commerce décide de la procédure collective la plus adaptée à la situation de l’entreprise (sauvegarde, redressement judiciaire, liquidation judiciaire...).