Le Maroc transforme l’Agence nationale des ports en société anonyme pour moderniser son secteur portuaire

Le siège de l'Agence nationale des ports, à Casablanca. 

Le siège de l'Agence nationale des ports, à Casablanca.  . DR

Revue de presse Le Conseil de gouvernement a approuvé le projet de loi visant à convertir l’ANP en société anonyme, une réforme majeure qui s’inscrit dans la stratégie du Royaume pour moderniser ses infrastructures portuaires, renforcer la compétitivité économique et intégrer les standards internationaux. Cette transformation s’accompagne d’investissements ambitieux et d’une gouvernance modernisée pour faire face aux défis du commerce maritime mondial. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Économiste.

Le 14/12/2025 à 19h55

Après le projet de loi portant transformation de l’Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM), c’est désormais au tour de l’Agence nationale des ports (ANP) de franchir une étape majeure vers la modernisation. «Le Conseil de gouvernement a approuvé, jeudi dernier, le projet de loi visant à convertir l’ANP en société anonyme, marquant une nouvelle étape dans la réforme profonde du secteur portuaire marocain», indique le quotidien L’Économiste dans son édition du lundi 15 décembre.

Cette initiative s’inscrit dans une volonté affichée du Royaume de disposer d’un modèle portuaire moderne, durable et pleinement aligné sur les standards internationaux. Selon Nizar Baraka, ministre de l’Équipement et de l’Eau et promoteur de ce projet, la transformation de l’agence permettra de renforcer la gouvernance, d’accroître la professionnalisation et d’améliorer la mobilisation des financements, tout en consolidant le rôle stratégique des ports dans l’économie nationale.

Le secteur portuaire marocain, en pleine mutation, est appelé à jouer un rôle central dans la stratégie économique du pays, notamment à une époque où les chaînes logistiques mondiales et le commerce international connaissent des transformations rapides. «La réforme vise à renforcer la compétitivité du Maroc en modernisant ses infrastructures et en optimisant la gestion des ports, tout en soutenant des secteurs clés tels que l’industrie, l’énergie, l’agriculture, la pêche maritime et la logistique», note L’Économiste.

Parmi les objectifs affichés, la réforme entend adapter les infrastructures portuaires à l’évolution du trafic maritime international, permettre l’accueil de navires de grande capacité et améliorer la performance logistique. Elle prévoit également une modernisation continue des équipements et des installations, afin de garantir la fluidité des opérations, la sécurité et la productivité. L’exploitation des nouvelles infrastructures, qu’il s’agisse de quais, de ports de pêche, de chantiers navals ou de zones logistiques, sera optimisée pour en faire de véritables leviers de création de valeur et d’emplois.

Le projet s’inscrit également dans une logique de diversification et de renforcement du modèle économique portuaire, afin d’assurer la durabilité du secteur face aux mutations mondiales des échanges et des chaînes de production. Parmi les initiatives envisagées figurent la promotion de ports verts, la gestion durable des ressources et l’utilisation de carburants alternatifs. La réforme met enfin l’accent sur le dialogue social et l’approche participative au niveau territorial, dans le but d’accompagner les transformations du secteur dans un cadre inclusif et équilibré.

Parallèlement à cette réforme structurelle, l’ANP a déjà lancé un programme ambitieux d’investissement, de modernisation et de digitalisation. L’extension et la mise à niveau des quais et des terminaux portuaires, le renforcement des équipements de manutention et des systèmes de sécurité maritime, ainsi que la digitalisation des procédures et la simplification des services figurent parmi les priorités. Le développement de zones logistiques et industrielles intégrées doit également contribuer à renforcer la compétitivité des chaînes de valeur nationales.

Avec cette transformation, l’Agence nationale des ports disposera d’une gouvernance moderne, incarnée par un conseil d’administration comprenant des membres indépendants et un directeur général chargé de la gestion opérationnelle. Elle sera dotée de mécanismes solides pour relever les défis et continuera à gérer l’ensemble des ports du Royaume, à l’exception de ceux situés dans la zone spéciale de développement Tanger Med et du site de la lagune de Marchica.

Par Le360
Le 14/12/2025 à 19h55