42% des médicaments contrefaits dans le monde sont distribués en Afrique. C’est ce qu’on peut lire dans les colonnes du quotidien Aujourd’hui le Maroc, dans son édition de ce vendredi di 23 février, qui se réfère aux conclusions d’un récent rapport de l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le Maroc reste néanmoins épargné par cette contrefaçon.
Une situation qui s’explique d’abord par le circuit de distribution bien maîtrisé et bien verrouillé: la fabrication des médicaments est effectuée par l’établissement pharmaceutique industriel alors que l’approvisionnement des pharmaciens est assuré par les grossistes répartiteurs. L’autre point important à relever est que la vente des médicaments par internet est strictement interdite au Maroc, contrairement à de nombreux pays.
Le royaume est aussi doté d’une réglementation pharmaceutique stricte qui lui permet de contrecarrer ce fléau. Ces dernières années, bon nombre de produits de santé ont été réglementés. Il y a eu par exemple les textes de loi relatifs aux réactifs de diagnostic in vitro et aux dispositifs médicaux, comme il y a deux projets de loi, en cours de finalisation, concernant les produits cosmétiques et les compléments alimentaires.
Enfin, pour lutter contre la contrefaçon des produits médicaux, le Maroc avait signé en décembre 2012 la Convention Medicrime, mais il ne l’a toujours pas ratifiée. Il s’agit actuellement du seul outil juridique international qui criminalise la contrefaçon mais aussi la fabrication et la distribution de faux produits médicaux en renforçant la pénalisation du trafic et la coopération entre États.