Le Maroc bien noté malgré le risque terroriste

Le360

Revue de presseKiosque360. Le rating du Maroc auprès des assureurs à l’international est maintenu malgré un climat de méfiance de la part des investisseurs internationaux vis-à-vis des pays arabo-musulmans. Une prouesse due à une lutte efficace contre le terrorisme.

Le 06/10/2014 à 21h22

Le quotidien L’Economiste a saisi l’occasion de l’actualisation du rating du Maroc de la société Euler Hermes Acmar pour consacrer sa Une à la perception qu'ont les investisseurs étrangers du royaume dans un climat marqué par une certaine méfiance par rapport au risque terroriste. Un sujet qui ne laisse pas les entrepreneurs indifférents, surtout avec la montée des menaces des terroristes de Daach. Et la bonne nouvelle annoncée par nos confrères est de taille: "le Maroc reste dans la liste assez rassurante des "low risk" avec un rating de B". Le quotidien cite Youssef Douieb, directeur général adjoint d’Euler Hermes Acmar, filiale du géant de l’assureur mondial Allianz, qui assure que "la situation de tous les pays est suivie de près, pour anticiper les moindres fléchissements du capital confiance du pays, dans le contexte sécuritaire actuel". Mais concernant le cas du Maroc, l’expert explique que le maintien de la notation repose sur "les sorties médiatiques répétées des autorités sécuritaires marocaines informant sur le démantèlement de réseaux terroristes". L’Economiste rappelle par ailleurs que Coface, une autre assurance crédit, a aussi maintenu son rating "A4" pour le royaume. Le journal cite la chargée de communication de la compagnie qui nuance: "notre évaluation reste la même, avec une attention particulière sur l’évolution de la menace".

Mais le tourisme…

Si, côté investissement, le Maroc n’a pas subi les conséquences de "l’effet Daach", il n’en a pas été de même pour le tourisme. Le journal économique rappelle l'importante vague d’annulations due aux retombées de la situation sécuritaire prévalente, mais aussi à la décision du département des Affaires étrangères français de placer une partie du territoire marocain parmi les zones à risque. L’Economiste fait réagir, dans ce sens, le porte-parole de l’ambassade de France à Rabat qui lui déclare: "Si nous avons appelé nos ressortissants à l’étranger à renforcer leur niveau de vigilance, nous ne considérons pas pour autant qu’il y ait lieu d’annuler ou de reporter des déplacements professionnels ou privés au Maroc". Et d’ajouter que le royaume est «le seul pays de la région dont la majeure partie du territoire est classé vert sur le site du Quai d’Orsay". Bref, une manière diplomatique d’arrondir les angles dans un contexte de tension politique entre les deux pays.

Par Fahd Iraqi
Le 06/10/2014 à 21h22