Le déficit budgétaire s’allège de 2,6 milliards de dirhams en 2023

Le déficit du Trésor a été ramené à 73,7 milliards de dirhams en 2023, contre un déficit de 76,3 milliards de dirhams à fin décembre 2022.

L’exécution de la loi de finances 2023 s’est soldée par un allègement du déficit budgétaire grâce à une hausse des recettes nettement plus rapide que celles des dépenses.

Le 09/02/2024 à 07h59

L’exécution de la loi de finances 2023 fait état d’une hausse des recettes ordinaires de 10,6% à 338,97 milliards de dirhams, nettement plus rapide que celles des dépenses ordinaires (+5,6% à 324,56 milliards de dirhams). Ce qui s’est traduit par une nette amélioration du solde ordinaire (épargne de l’État) qui est devenu positif de 14,4 milliards de dirhams en 2023, contre un solde ordinaire négatif de 1 milliard de dirhams un an auparavant.

Cette évolution a permis aussi d’alléger le déficit du Trésor qui a été ramené à 73,7 milliards de dirhams, compte tenu d’un solde positif de 31,1 milliards de dirhams dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l’État gérés de manière autonome (SEGMA), contre un déficit du Trésor de 76,3 milliards de dirhams à fin décembre 2022.

Les droits de douane en hausse de 12,8%

Les recettes ordinaires doivent leur dynamique au bon comportement notamment des droits de douane (+12,8%), de la taxe intérieure de consommation (TIC) sur les tabacs manufacturés (+8,4%) et les autres TIC (+8,4%), de la fiscalité domestique (+7,9%), des droits d’enregistrement et de timbre (11,1%), des majorations de retard (+23%) et des recettes non fiscales (41,1%). La TIC sur les produits énergétiques a connu également une hausse de 2,7%. En revanche, la TVA à l’importation a reculé de 3,2%.

La hausse des recettes de la fiscalité domestique a résulté de l’augmentation des recettes aussi bien de l’impôt sur les sociétés (+2,4%) et l’impôt sur le revenu (+5,8%) que de la TVA à l’intérieur (+24%).

Pour la hausse des recettes non fiscales, on note, entre autres, une entrée de 1,6 milliard de dirhams au titre de la privatisation et des produits de cession des participations de l’État.

L’investissement bondit de 24,2%

En ce qui concerne les dépenses ordinaires, les chiffres de la Trésorerie générale du Royaume (TGR) montrent notamment une augmentation de 2,7% des dépenses de personnel, de 15,8% des charges en intérêts de la dette, ainsi que de 4,3% des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Le montant global des remboursements de TVA à l’intérieur et à l’importation (y compris la part supportée par les collectivités territoriales) est de 16,36 milliards de dirhams, contre 16,74 milliards de dirhams à fin décembre 2022, indique la TGR. En revanche, les émissions de dépenses au titre de la compensation ont reculé de 13,3% en 2023.

Enfin, s’agissant des dépenses d’investissement émises, elles ont affiché une hausse de 24,2%, s’élevant à 119,2 milliards de dirhams à fin décembre 2023.

Par Lahcen Oudoud
Le 09/02/2024 à 07h59