Le président du Conseil de la concurrence du Maroc, Driss Guerraoui et le président de l’Autorité nationale de la concurrence de Turquie, Birol Küle, ont signé hier, mardi 12 janvier 2021, par visioconférence, un mémorandum d’entente (ou Memorandum of Understanding -MoU), en présence de Ahmet Aydin Dogan, ambassadeur de Turquie à Rabat et de Mohamed Ali Lazreq, ambassadeur du Maroc à Ankara.
Ce MoU vise à promouvoir la coopération bilatérale entre les deux institutions dans le domaine des politiques de la concurrence et de l’application des lois de la concurrence en vigueur dans les deux pays, indique un communiqué du Conseil de la concurrence. Il met en relief l’importance de la coopération internationale en matière d’application du droit de la concurrence, notamment dans les domaines de la lutte contre les pratiques anticoncurrentielles transfrontalières.
Les parties se sont ainsi engagées à échanger les informations relatives aux développements législatifs en matière de droit et économie de la concurrence dans leurs pays respectifs, à capitaliser leurs savoir-faire et expertise en matière des instructions des dossiers relatifs aux atteintes aux règles de la concurrence et à enrichir leurs expériences respectives au niveau de la gouvernance des relations entre les autorités nationales de la concurrence et les instances nationales de régulation.
Lire aussi : Conseil de la concurrence: examen de deux projets de concentration économique
Ce MoU vise également à développer les relations bilatérales entre le Conseil de la concurrence du Maroc et l’autorité de la concurrence de Turquie dans tous les domaines leur permettant de renforcer leurs capacités institutionnelles, particulièrement dans le contexte du nouveau système mondial post-Covid-19.
Le président du Conseil de la concurrence a expliqué que ces pratiques résultent «du développement de formes spécifiques de concentrations économiques et de comportements commerciaux produits par les défis entourant le rôle croissant des grands réseaux mondiaux d'entreprises dans le domaine de l'économie numérique, ainsi que des répercussions de l'épidémie de Covid-19 sur le pouvoir d'achat de nombreuses composantes de nos sociétés».
Pour sa part, Birol Küle a indiqué que la coopération internationale dans le domaine du droit et des politiques de la concurrence devenait une nécessité, en particulier dans le contexte de la mondialisation et du processus de numérisation accéléré.