Le business de l’amincissement, nouveau filon en attendant des jours meilleurs

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Revue de presseKiosque360. Avec leurs offres promotionnelles, les centres d’amincissement ont bien repris après la levée du confinement. Retour sur un marché juteux.

Le 18/10/2020 à 20h01

Après le confinement, le business de l’amincissement a fleuri. Contrairement aux salles de sport, les centres d’amincissement ont rouvert leurs portes après la levée du confinement. Un timing parfait à en croire les spécialistes, tant la reprise a coïncidé avec le début de l’été. Selon l’hebdomadaire La Vie Eco, la demande émane de deux types de clients: ceux qui veulent toujours se mettre en forme avant d’enfiler leurs maillots de bain et ceux qui, exceptionnellement cette année, veulent se débarrasser des kilos pris pendant le confinement et le ramadan. 

La Vie Eco souligne que cette dynamique n’est pas propre au Covid-19. Selon des spécialistes contactés par l’hebdomadaire, le marché de l’amincissement se caractérise, depuis plus d’une dizaine d’année, par un grand dynamisme, notamment avec l’ouverture de plusieurs centres dans les grandes villes du Royaume, à l’instar de Casablanca, Tanger et Marrakech. 

Cette tendance est accompagnée par les suivis nutritionnistes de plus en plus assurés par les diabétologues. De quoi en faire un marché à fort potentiel de croissance, puisqu’il concerne aussi bien les femmes que les hommes et les enfants. "La minceur est aujourd’hui associée à la beauté, au bonheur et au bien-être d’une personne. Donc, les clients ne lésinent plus sur les moyens pour avoir un corps de rêve", note le nutritionniste Mohamed Ntifi. 

Dans un pays où plus de 20% de la population est en surpoids ou souffre d'obésité (chiffres du ministère de la santé en 2019), on comprend mieux la floraison des centres d’amincissement. 

De 5.000 à 12.000 dirhams Après le confinement, les centres d’amincissement ont proposé des formules spécifiques. Certains d’entre eux vont même jusqu’à accorder des réductions de 50% pour encourager les clients à venir. En règle générale, les prix varient entre 5.000 dirhams et 12.000 dirhams pour des cures allant de 3 à 4 mois. 

"J’ai accordé une réduction de 40% après le confinement, nous n’allons pas retrouver notre activité habituelle, car, d’une part, attirer une nouvelle clientèle s’avère difficile, en dépit de la promotion car il y a encore des craintes par rapport à la pandémie et, d’autre part, même les clients qui avaient déjà fait des cures ne sont pas revenus", confie pour sa part Asmaa Benlouiz, gérante d’un centre d’amincissement à Casablanca. 

A noter que la clientèle des centres d’amincissement est essentiellement féminine. Selon les chiffres dévoilés par La Vie Eco, les femmes représentent 80% de la clientèle. Celles-ci, âgées de 30 à 65 ans, ont pris du poids suite à un accouchement ou parce qu’elles sont en période de pré-ménopause. D’autres font les frais, selon la même source, de leur gourmandise et de leur alimentation déséquilibrée. Les hommes, quant à eux, paient des cures parce que le poids leur a causé des problèmes articulaires ou sur recommandations médicales pour maladies chroniques, notamment le diabète, l’hypertension artérielle ou le cholestérol.

Par Khalil Rachdi
Le 18/10/2020 à 20h01