Le boom de la médecine esthétique non invasive

La médecine esthétique non invasive connaît un engouement croissant au Maroc, particulièrement auprès des jeunes générations, séduites par l’accessibilité et la rapidité des traitements.. DR

Revue de presseLa médecine esthétique non invasive connaît un fort engouement au Maroc, particulièrement chez les jeunes, grâce à la rapidité, l’accessibilité et les résultats naturels des traitements. Cependant, la prolifération de centres non médicaux représente un risque pour la sécurité des patients. Cet article est une revue de presse tirée de Challenge.

Le 10/03/2025 à 21h54

La médecine esthétique non invasive connaît un engouement croissant au Maroc, particulièrement auprès des jeunes générations, séduites par l’accessibilité et la rapidité des traitements. Cette tendance s’explique par une prise de conscience accrue des bienfaits de ces soins, couplée à une influence internationale marquée et à une démocratisation des technologies de pointe, indique le magazine Challenge dans un article dédié.

Citant le Dr Imane Slaoui, spécialiste en médecine esthétique, l’hebdomadaire souligne que «la médecine esthétique non invasive a connu une croissance fulgurante au Maroc, portée par l’essor des soins esthétiques, l’impact des tendances mondiales et l’accessibilité des technologies avancées».

«Aujourd’hui, les patients recherchent des alternatives efficaces aux interventions chirurgicales, privilégiant des solutions rapides, indolores et sans temps de récupération. La professionnalisation du secteur et la formation continue des praticiens marocains ont permis d’améliorer la qualité et la sécurité des soins, rendant cette pratique de plus en plus fiable et attractive», lit-on.

Ce phénomène touche particulièrement une population jeune, dès 18 ans et s’étendant jusqu’aux 40 ans et plus, qui aspire à des résultats naturels mais visibles. Des traitements comme la radiofréquence pour raffermir la peau, les peelings doux et les lasers fractionnés connaissent un véritable succès, permettant d’obtenir une peau plus lisse et tonifiée, sans les risques associés à la chirurgie.

Les tendances actuelles en médecine esthétique au Maroc suivent de près celles observées à l’international, avec une forte demande pour des techniques innovantes alliant efficacité et naturel des résultats. Parmi les technologies les plus recherchées, figurent les ultrasons focalisés (HIFU) et la radiofréquence pour raffermir la peau, les peelings doux pour améliorer la texture cutanée, ainsi que la mésothérapie et la bio-revitalisation pour hydrater en profondeur et régénérer les cellules. Les lasers fractionnés et les technologies LED, très populaires, corrigent les imperfections cutanées tout en stimulant la production de collagène.

«La tendance émergente est l’utilisation de l’intelligence artificielle pour analyser la peau et offrir des soins personnalisés», souligne le Dr Slaoui. Cette approche sur mesure permet de répondre aux besoins spécifiques de chaque patient, rendant les traitements plus ciblés et efficaces.

Cependant, malgré cette popularité croissante des soins non invasifs, un problème majeur se pose: la prolifération de centres non médicalisés proposant des actes esthétiques non encadrés. Ces établissements, souvent non conformes aux normes, représentent un danger pour la sécurité des patients et ternissent l’image du secteur. Le Dr Slaoui met en garde. Pour elle, «ces centres pratiquent des traitements sans supervision médicale, exposant ainsi les patients à des complications graves, telles que des brûlures, des infections, voire des nécroses».

Pour éviter ces risques, il est primordial de se tourner vers des établissements certifiés, dirigés par des médecins qualifiés. Les patients doivent impérativement vérifier les qualifications des praticiens et demander à consulter les certifications des cliniques. «Il est essentiel de renforcer la réglementation et d’encadrer strictement la pratique de la médecine esthétique, tout en sensibilisant le public aux dangers des soins réalisés hors cadre médical. Il est également crucial de valoriser la formation et la certification des médecins pour garantir la sécurité des soins, tout en procédant à des contrôles réguliers pour fermer les centres non conformes et limiter leur prolifération», souligne le Dr Slaoui.

Par Lamia Elouali
Le 10/03/2025 à 21h54