L’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) s’est mise en ordre de bataille pour assurer la transparence du marché et protéger l’épargne. Dans une interview accordée à L’Economiste et publiée dans son édition du jour, Nezha Hayat, la présidente de l’AMMC, dresse les priorités du gendarme de marché. A commencer par l’adoption de plusieurs circulaires nécessaires à son propre fonctionnement ou encore «l’opérationalistion» de produits «qui vont améliorer l’offre de la place». De même, elle revient sur le volet transparence avec l’entrée en vigueur des publications trimestrielles des comptes. «C’est un minimum» puisque, pour le moment, il ne s’agit que d’un complément d’information. «Le plus important, dans un premier temps, est que les émetteurs respectent l’obligation», affirme-t-elle, pour «renforcer la transparence sur le marché»; et cela passe par une «information riche et de qualité» fournie aux investisseurs, tout en veillant à ne pas «effrayer» les émetteurs et les candidats. La patronne du régulateur du marché financier assure que la réglementation locale reste aux normes. Elle explique que l’AMMC intervient quasiment dans tous les comités de l’OICV (organisation mondiale des régulateurs financiers), à la fois pour le partage d’expérience, mais aussi pour «assurer qu’elle est aux normes internationales».
La présidente de l’AMMC revient également sur les profits warning dont la publication est jugée trop tardive. «Les situations s’apprécient au cas par cas. Nous ne pouvons pas d’emblée décréter qu’un profit warning sur l’exercice N+1 publié à la fin du deuxième mois de l’exercice N, par exemple, est tardif», soutient-elle sur les colonnes de L’Economiste. La seule obligation est d’informer le marché dès la prise de connaissance de l’information.
Au sein de l’AMMC, il y a un travail, comme le révèle le journal, sur la révision des règles prudentielles pour «calibrer les exigences en termes de fonds propres en fonction des activités des sociétés de Bourse» qui souffrent du comportement de la Bourse.