La dette publique pourra bientôt être payée par carte bancaire. Dans son édition du jour, L’Economiste annonce, en effet, que «le dernier Conseil de gouvernement a adopté le projet portant sur le règlement général de la comptabilité publique». Il s’agit, dans la pratique, d’«élargir le domaine de la procédure de paiement des dettes publiques à la carte bancaire». Chose qui n’était pas prise en compte dans l’ancien texte. En plus des espèces, des chèques, des virements et des traites d'effets de commerce, les moyens de paiement électroniques «seront pris en considération dans la comptabilité publique».
Autre nouveauté: la possibilité, pour les débiteurs, de «s’acquitter des dettes publiques auprès des établissements bancaires et des autres instances en charge de la gestion des moyens de paiement». L’exploitation de la carte bancaire, même si elle a fortement progressé ces derniers temps, n’est pas encore si développée. Cité par L’Economiste, Mohamed Boussaid, ministre des Finances, pense ainsi que «le nouveau décret est de nature à soutenir l’évolution rapide des moyens de paiement électroniques et la nécessité d’accompagner la transformation technologique dans ce domaine».
Les avantages du paiement électronique sont nombreux. Selon les opérateurs, ce mode de paiement «donne la possibilité aux gouvernements d’avoir une base plus importante de recettes au niveau de leur fiscalité». Ce procédé permettra aussi le renforcement de la gestion de l’administration, comme le suggère le journal, ainsi que plus de transparence. L’administration aura aussi «une meilleure connaissance des actifs (biens et créances détenus) et des passifs (dettes et emprunts contractés)».