La résilience du secteur financier national se confirme

Bank Al-Maghrib.

Bank Al-Maghrib. . DR

Le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques (CCSRS), réuni mardi 6 juillet 2021, vient de faire le point sur l’évolution des risques affectant le secteur financier national.

Le 07/07/2021 à 14h34

Les indicateurs de surveillance continuent à ce jour de faire ressortir une résilience avérée des secteurs bancaire, assurantiel, des infrastructures de marchés financiers et du marché des capitaux, indique un communiqué du CCSRS.

Si les signes d’amélioration des perspectives macroéconomiques commencent à s’éclaircir tant au plan national qu’international, les risques associés appellent toutefois à la vigilance en raison de la persistance des incertitudes entourant la maîtrise future de la pandémie, fait observer le CCSRS qui est composé, par ailleurs, des représentants de Bank Al-Maghrib, de l’Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC), de l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) et de la Direction du trésor et des finances extérieures (DTFE).

"Le crédit bancaire destiné au secteur non financier poursuit son évolution positive, bien qu’à un rythme lent, tiré particulièrement par les crédits de trésorerie garantis par l’Etat en faveur des entreprises non financières et par le maintien de la politique monétaire accommodante de la Banque centrale. Après s’être établie à 3,9% en 2020, cette évolution devrait, compte tenu des perspectives économiques, se situer à 3,5% en 2021 et 3,8% en 2022”, explique le Comité.

L’exercice de macro stress test effectué par Bank Al-Maghrib sur la base des projections économiques de juin 2021 continue de démontrer, à cette date, la capacité des banques à faire face au choc induit par la crise du Covid-19 et à maintenir le respect des exigences réglementaires.

Les infrastructures des marchés financiers continuent également de faire preuve d’une forte résilience, aussi bien sur le plan financier que sur le plan opérationnel et présentent toujours un niveau de risque faible pour la stabilité financière.

S’agissant du secteur des assurances, il a montré, dans l’ensemble, sa résilience et la solidité de ses fondamentaux techniques.

"Les primes émises ont affiché une croissance de 1% pour atteindre 45,1 milliards de dirhams, grâce notamment à l’entrée en vigueur du régime obligatoire de couverture des conséquences d’évènements catastrophiques qui a généré un volume de primes de 476,7 millions de dirhams. Au niveau prudentiel, la marge de solvabilité a subi une baisse, mais reste à des niveaux largement au-dessus du seuil réglementaire", ajoute le CCSRS.

Pour ce qui est du marché des capitaux, le Comité de coordination et de surveillance des risques systémiques souligne qu’il a retrouvé au premier semestre 2021 sa situation d’avant-crise et ce, suite à la baisse des tensions qui l’avaient marqué au cours du premier semestre 2020.

La Bourse de Casablanca a maintenu, au cours du premier semestre 2021, la tendance haussière qui a débuté à partir du quatrième trimestre 2020 et ce, avec une volatilité moyenne limitée à 7,18%.

Quant au risque opérationnel des infrastructures de marché, le nombre d’incidents et le taux de suspens des transactions boursières restent à des niveaux très faibles et ce, grâce à des dispositifs de maîtrise des risques globalement efficaces.

Après l’épisode de récession sans précédent de 2020, les perspectives de l’économie mondiale tablent sur une reprise de l’activité à 6,6% en 2021 et à 4% en 2022.

Au plan national, et selon les prévisions de Bank Al-Maghrib, l’économie connaîtrait cette année un rebond à 5,3%, suivi d’une consolidation à 3,3% en 2022, bénéficiant des mesures de soutiens budgétaire et monétaire, de l’allègement des restrictions sanitaires et de la reprise chez nos partenaires.

Par Khalil Ibrahimi
Le 07/07/2021 à 14h34