La filière des plantes aromatiques et médicinales en quête d’un nouveau souffle

En dépit des énormes potentialités qu’elle présente, la filière «Plantes aromatiques et médicinales» (PAM) reste peu exploitée et insuffisamment investie par les porteurs de projets.. DR

Revue de presseBien positionné à l’échelle mondiale, le Maroc peut facilement améliorer son classement. Ne nécessitant pas de grandes parcelles et étant résistantes à la sécheresse, cette activité est recommandée pour lutter contre la précarité. Cet article est une revue de presse tirée de Finances News.

Le 20/11/2024 à 20h39

En dépit des énormes potentialités qu’elle présente, la filière «Plantes aromatiques et médicinales» (PAM) reste peu exploitée et insuffisamment investie par les porteurs de projets. Le constat est fait par le magazine Finances News Hebdo, qui souligne que le Royaume dispose de plus d’une quarantaine d’écosystèmes et de 4.300 espèces, dont seulement 630 sont exploitées.

«La filière enregistre une production moyenne annuelle de plus de 140.000 tonnes, qui, sous l’effet de la sécheresse, a régressé à moins de 100.000 tonnes ces dernières années», peut-on lire. Ces produits représentent une activité importante pour l’industrie pharmaceutique et cosmétique, à l’image de l’armoise, dont les extraits sont utilisés pour traiter les maladies respiratoires, ou du pissenlit qui sert à fabriquer des diurétiques ou des médicaments contre l’hypertension.

L’activité ne nécessite pas de grandes parcelles de terre et peut être déployée sur des terrains accidentés. La plupart de ces plantes sont résistantes à la sécheresse et autres aléas climatiques. Les récoltes assurent des marges bénéficiaires intéressantes par rapport à d’autres activités agricoles. «L’initiative de la culture du cannabis à usage médical a montré sa pertinence. C’est un choix judicieux qui commence à donner de bons résultats, et il présente des perspectives d’avenir très prometteuses», souligne Abdelmounaim Guennouni, ingénieur agronome cité par Finances News.

Pour développer la filière, l’Agence nationale des plantes médicinales et aromatiques (AMPMA) s’active à élaborer un référentiel national de ces espèces, ainsi que leur cartographie. Ce référentiel contiendra plusieurs informations destinées aux porteurs de projets, aux scientifiques et aux professionnels du secteur. Il permettra à la filière d’aller de l’avant et de prendre un nouvel élan, tant en matière de production qu’en matière d’exportation.

«Le Maroc est bien positionné en matière d’exportation de PAM, occupant le 11e rang mondial. Il dispose de tous les atouts nécessaires pour améliorer son classement, d’autant plus qu’il présente un vaste réservoir de biodiversité. Pour accroître ses ambitions sur le marché international, le pays doit redoubler d’efforts en matière de promotion lors des salons et par d’autres canaux de communication. Les opérateurs doivent mettre en valeur l’exclusivité de certains produits qui n’existent qu’au Maroc, notamment les cultures bio», recommande le magazine.

Par Nabil Ouzzane
Le 20/11/2024 à 20h39