L’appréciation de l’euro face au dollar se traduit par une baisse de 5% du dirham face à la monnaie européenne. Dans son édition du jour, L’Economiste s’interroge sur les effets probables de cette situation sur la croissance du pays. Ainsi, le quotidien estime que «la robustesse de l’euro signifie que la reprise est bien engagée en Europe». Et qui dit reprise en Europe dit reprise de l’activité chez les exportateurs marocains, notamment. Ceci dit, le renforcement de l’euro a des effets divers sur les acteurs économiques. Pour l’Etat et les entreprises, cette situation induit une augmentation des charges de la dette libellée en devise européenne (61% de la dette globale, soit 193 milliards de DH). Même si les gains réalisés sur le dollar (27%, soit 86 milliards de DH) sont importants, ils ne compensent qu’une partie des pertes face à l’euro.
Au niveau du commerce extérieur, les effets d’un euro fort sont mitigés. Selon L’Economiste, «quelques importateurs en dollar sollicitent des couvertures auprès des salles des marchés pour profiter de la faiblesse de la monnaie américaine». Si leur nombre s’est réduit, c’est en raison des pertes que bon nombre d’entre eux ont essuyé après avoir misé sur un dollar à niveau élevé dans le contexte de l’entrée en application du régime de change flexible. Dans le lot des clients des salles de marché, le journal cite les importateurs de céréales.
Au niveau de l’industrie, le quotidien note que le repli du dollar devrait s’accompagner d’une détente de la facture des intrants, à prix d’achats constants. A la différence, comme le rappelle L’Economiste, que nous ne sommes pas dans ce cas de figure puisque les prix du pétrole ne cessent d’augmenter depuis le début de l’année.