À la faveur de la saison estivale, et malgré les hausses à répétition des tarifs à la pompe avant juillet, les volumes consommés en carburants en mai et juin se redressent pour atteindre les niveaux enregistrés à la même période en 2021. Le constat est fait par le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 19 juillet. Le quotidien cite les chiffres publiés dans le bulletin mensuel de statistiques des finances publiques (BMSFP) de la Trésorerie générale du Royaume (TGR) au titre du mois de juin 2022.
Sur la base de cette tendance, et tenant compte des prévisions à la baisse des prix à la pompe pour la prochaine quinzaine, il faudrait s’attendre à une augmentation des volumes consommés, sachant que la saison estivale est connue pour ses pics de consommation. «Dans un tel contexte, c’est l’État qui se frotte les mains, puisque les recettes collectées dépassent de loin celles attendues dans le PLF 2022», note le quotidien.
Pour une TIC sur le gasoil à 2,42 dirhams/litre et à 3,76 dirhams/litre pour l’essence super, le Trésor indique avoir collecté 6,697 milliards de dirhams de recettes brutes au mois de mai et 8,109 milliards de dirhams en juin. «La TIC est fixée dans la structure de prix des carburants que les distributeurs nous servent à la pompe, quelle que soit la variation des prix observés sur le marché. Du coup, la variation des recettes de la TIC ne dépend que des volumes consommés par les automobilistes», précise Les Inspirations Eco.
Vu que les recettes brutes de mai et juin 2022 affichent, respectivement, de légères hausses de 0,96% et 0,90% par rapport à la même période en 2021, l’on déduit aisément que les volumes consommés se redressent, pour ne pas dire qu’ils rattrapent et dépassent ceux de la même période de l’an dernier.
Rappelons qu’après avoir flambé depuis le début du conflit armé entre la Russie et l’Ukraine, les cours du pétrole sont en forte baisse. A la pompe, le diesel et l’essence ont vu leur prix diminuer d’environ un dirham le litre depuis vendredi 15 juillet. Les nouveaux tarifs, amenés à baisser davantage, sont de l’ordre de 15,50 dirhams le litre du gasoil (au lieu de 16,50 dirhams) et 16,60 dirhams le litre de l’essence (contre 17,70 dirhams).
Si la tendance se confirme, les prix à la pompe continueront à baisser toutes les quinzaines avec l’espoir de retrouver des niveaux de prix inférieurs à 10 dirhams le litre, à moins que des forces supérieures ne viennent inverser la tendance baissière du Brent, telles une issue plus dramatique du conflit russo-ukrainien ou une réduction de la production des pays de l’Opep.