La Chine plus que jamais en force au Maroc

Aziz Akhannouch, premier ministre du Royaume du Maroc, accueilli par Xi Jinping, président de la République populaire de Chine et son épouse, Peng Liyuan, au sommet Chine-Afrique FOCAC 2024, à Pékin le 4 septembre 2024.

Revue de presseLe Royaume est devenu une destination majeure des investissements chinois dans le domaine des infrastructures et de la technologie, à un moment où le Maroc cherche à diversifier ses partenariats économiques et à renforcer sa position de hub stratégique entre l’Afrique et l’Europe. Cet article est une revue de presse tirée d’Al Monitor.

Le 21/11/2024 à 23h10

Dans un article publié intitulé «What’s behind China’s deepening engagement with Morocco ?», l’américain Al Monitor revient sur les investissements chinois dans les domaines des infrastructures et de la technologie au Maroc.

La grande société d’infrastructure chinoise de chemin de fer Shanhaiguan Bridge et la principale société allemande de technologie ferroviaire Vossloh Cogifer ont remporté des contrats d’une valeur de 56,2 millions de dollars en octobre 2024 pour fournir des composants clés à l’expansion du réseau ferroviaire à grande vitesse au Maroc.

Parallèlement, la China Railway Design Corporation a lancé les études d’avant-projet pour la construction de cette ligne. Comme il y a les projets de fabrication de batteries automobiles récemment signés. «L’année dernière, le Maroc et une société chinoise ont signé un protocole d’accord d’une valeur de 6,4 milliards de dollars pour construire une grande usine de batteries pour voitures électriques près de Rabat», lit-on encore.

En 2017, le Maroc est devenu l’un des premiers pays d’Afrique et du monde arabe à rejoindre l’Initiative «la ceinture et la route» lancée par Pékin, comme il est devenu un membre actif de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures, dirigée par la Chine en décembre 2018.

Pour Ryad Mezzour, les investissements économiques chinois au Maroc s’orientent vers un partenariat stratégique dans un format «gagnant-gagnant», compte tenu notamment de la disponibilité au Maroc des plus grandes réserves de phosphate et de plusieurs minéraux qui entrent dans l’industrie des batteries.

Également souligné, l’investissement chinois croissant dans le secteur marocain des TIC et les accords qui l’accompagnent entre Huawei et divers acteurs marocains. «En 2022, la Chine est devenue le troisième partenaire commercial du Maroc et le premier partenaire en Asie, avec un volume total d’échanges commerciaux atteignant 7,6 milliards de dollars. Actuellement, les investissements chinois au Maroc atteignent environ 56 millions de dollars», écrit Al Monitor.

Le Maroc était l’année dernière le troisième pays le plus attractif pour les investissements chinois en Afrique, après l’Égypte et l’Afrique du Sud. «À l’heure actuelle, la Cité Mohammed VI de technologie de Tanger, une zone manufacturière et technologique parrainée par la Chine à l’extérieur de la ville côtière de Tanger, dans le nord du Maroc, abrite des dizaines d’entreprises chinoises», indique-t-on.

Et le Maroc dispose d’un environnement prometteur pour développer une production industrielle à forte intensité de main-d’œuvre, ce qui lui donne un avantage pour transférer le potentiel manufacturier de la Chine au Maroc. Sans oublier que le Royaume est devenu «la principale porte d’entrée de la Chine vers l’Afrique du Nord et de l’Ouest» et c’est une destination populaire pour les touristes chinois, qui peuvent y séjourner sans visa pendant 90 jours.

Par Nabil Ouzzane
Le 21/11/2024 à 23h10