La charge de compensation du gaz butane est en chute libre. Dans son édition du jour, L’Economiste indique qu’elle devrait marquer en mai un plongeon de 68%, poursuivant sa courbe baissière du mois d’avril. Ce constat est, comme le relève le journal, corroboré par la Trésorerie Générale du Royaume qui rapporte une régression de 55% à 2,7 milliards de DH du gaz butane et du sucre. Il ne serait pas étonnant compte tenu de la situation que le montant budgétisé (14,6 milliards de DH) soit à la baisse par la loi rectificative du budget en cours de préparation.
L’Economiste précise que «cette tendance baissière ne s’est accélérée qu’à fin mars avec le pic de la crise du coronavirus» car sur les cinq premiers mois, le repli s’est établi en moyenne à 12%. En effet, le prix de la tonne de gaz butane était toujours orienté à la hausse au premier trimestre, franchissant la barre des 500 dollars en mars dernier. Chose qui s’est inversée par la suite avec la pandémie, entrainant la chute de la demande en gaz butane et par la même occasion la chute prix de ce produit énergétique (en moyenne à 194 dollars la tonne en avril).
Toujours est-il, la moyenne des cours du gaz butane sur les quatre premiers mois ne s’est contractée que de 19% compte tenu des hausses enregistrées durant le premier trimestre. «Sur les 3 premiers mois, la charge de compensation du gaz butane avait grimpé de 26% par rapport à la même période de 2019» pour un montant déboursé d’un peu plus de 3 milliards de DH. Toutefois, les volumes mis à la consommation ont également enregistré une légère hausse de 2% passant de 630.813 tonnes à 646.234 tonnes d’un trimestre à l’autre.
Pour ce qui est du sucre, la charge de compensation a augmenté de 2% sur le premier trimestre à 873 millions de DH. Même chose pour les volumes consommés. Environ 306.600 tonnes ont été consommées à fin mars dernier contre 300.000 durant le même trimestre de 2019.