La campagne de vaccination, un levier de croissance économique

Injection d'un vaccin par un praticien de santé sur le bras d'un patient. 

Injection d'un vaccin par un praticien de santé sur le bras d'un patient.  . DR

Revue de presseKiosque360. La politique de vaccination lancée par le Maroc est l’une des plus avancées d’Afrique et sera synonyme de relance économique, comme le met en avant, dans une interview, Abdelghani Youmni, économiste et spécialiste des politiques publiques dans les PSEM. Explications.

Le 17/02/2021 à 21h00

La campagne de vaccination du Maroc a concerné plus d’un million de personnes, et ce en seulement trois semaines. Pour Abdelghani Youmni, économiste et spécialiste des politiques publiques dans les pays du sud et de l’est de la Méditerranée (PSEM), la politique publique de vaccination du Maroc favorisera ainsi la reprise économique. En effet, dans une interview accordée à Aujourd’hui le Maroc et publiée dans son édition de ce 18 février, cet expert explique qu’à la suite de cette campagne, l’économie informelle exercera un effet de levier sur la croissance de type primaire et tertiaire pour que l’économie formelle prenne le relais et conduise à une reprise économique plus franche et à un retour à la création d’emplois. 

D’après ce spécialiste, s’il y a accélération des vaccinations, levées des restrictions sur la mobilité et l’exercice de certaines activités, ainsi qu’un recul, comme c’est le cas, des effets de la sécheresse, la reprise devient plausible. Et d'évoquer les chiffres annoncés par le HCP et le FMI, à savoir un rebond de la croissance de -7,2% en 2020 à +4,6% en 2021. Toutefois, la relance dépendra aussi de la réussite de la campagne de vaccination des Etats partenaires du Maroc, comme les pays de l’UE et de la CEDEAO.

Autre point positif selon Abdelghani Youmni: le dirham fait partie des trois monnaies qui ont le mieux résisté à la crise sanitaire. La raison? La politique monétaire accommodante, la gestion budgétaire prudentielle, le Fond Covid-19 surtout, et les mesures d’anticipation de Bank Al-Maghrib. 

Interrogé sur le taux de chômage des jeunes, l’expert plaide pour rendre plus flexible le contrat de travail, réduire les charges sociales patronales et salariales et envisager une exonération d’impôt sur les revenus et les salaires inférieurs ou égaux à 2 fois le SMIG, tout en encourageant l’emploi sur contrats d’alternances rémunératrices pour les jeunes et leur financement par des packs portés par les entreprises et les régions.

Par Fayçal Ismaili
Le 17/02/2021 à 21h00