Les bonnes nouvelles ne se bousculent pas sur le marché boursier. La seule embellie enregistrée l’an dernier est la hausse du Masi à 7,11% en 2019. C’est le constat que fait L’Economiste dans son édition du jour sur l’évolution de la Bourse au cours des 10 dernières années.
En effet, le journal constate une baisse à 127 milliards de DH des transactions quotidiennes et surtout, le marché n’a enregistré aucune nouvelle introduction l’an dernier. «Le travail de l'Autorité des marchés et l'adoption du règlement de la Bourse créent de l'espoir quant à l'amélioration de l'offre du marché et au renforcement de la confiance des investisseurs. Mais les différents chantiers énoncés restent à concrétiser», déplore le quotidien économique.
Tant attendue, la grande réforme de la Bourse n’a toujours pas été activée. Ceci dit, le développement du marché ne passe pas seulement à travers l’adoption de textes de loi, il doit impliquer tous ses acteurs. Aujourd’hui, dans d’autres pays, c’est la réglementation qui suit l'innovation. «Les opérateurs doivent innover après, la réglementation pourra suivre», relève le quotidien économique. Il faut donc accélérer le rythme.`
La radioscopie du marché au cours de la décennie 2010 a été plutôt mitigée, selon le journal. «La physionomie du marché a changé mais pas forcément dans le sens souhaité puisque l'activité est aujourd'hui concentrée sur une poignée de valeurs», reconnait L’Economiste.
Pour preuve Maroc Telecom, Attijariwafa bank et BCP ont drainé près de la moitié (48%) des échanges l’an dernier.
Sans oublier que la performance du Masi sur la décennie écoulée reste relativement modeste avoisinant les 16,5% (hors dividende). Cette période a été aussi marquée par la rétrogradation des valeurs marocaines du MSCI Emerging Markets vers le MSCI Frontier Markets. Par ailleurs, le marché n'arrive plus à attirer de nouvelles entreprises. Seulement 13 sociétés ont franchi le pas de la cote sur les dix dernières années.