Impacté par les effets de la sécheresse sur la production agricole et la hausse des cours des matières premières sur le marché international, la croissance de l’économie nationale ne devrait pas dépasser 1,2% en 2022, selon les dernières projections de la BERD, qui publie un rapport, ce mardi 9 mai 2022: Regional economic prospects.
La projection de la BERD se situe à peu près au même niveau que celle du FMI et de la Banque mondiale, qui tablent sur une croissance économique de 1,1% en 2022, contrairement à la prévision du gouvernement qui se veut plus optimiste (entre 1,5% et 1,7%). Bank Al-Maghrib a quant à elle tablé, lors de la tenue de son dernier Conseil, en mars dernier, sur une croissance de 0,7%.
Lire aussi : La croissance économique sera moins bonne que prévu
Selon l’institution financière européenne, les perturbations de la chaîne d'approvisionnement mondiale sont un frein supplémentaire à la croissance économique du pays. «Le Maroc importe la majeure partie de son énergie et reste vulnérable aux fortes augmentations des prix des hydrocarbures, malgré la hausse de la production d’énergie renouvelable ces dernières années», avertit le rapport de la BERD.
L’organisation mondiale s’attend par ailleurs à ce que ces risques se poursuivent l'année prochaine, notant tout de même que 2023 pourrait voir un rebond de la croissance, projetée à 3%, à mesure que l'agriculture se rétablit et que le rythme de la croissance revient aux niveaux pré-pandémiques.
© Copyright : Youssef El Harrak - Le360
Rappelons que les représentants des 73 pays et actionnaires institutionnels de la BERD se réunissent à partir de ce 10 mai, jusqu'au 12 mai prochain à Marrakech, pour la tenue de l'Assemblée générale de l'institution. Thème retenu pour cette année: «relever les défis dans un monde turbulent».