En dépit de la situation du crédit et de la montée du coût du risque, la Banque populaire consolide son positionnement sur le marché. Dans son édition du jour, L’Economiste constate que le groupe réalise des profits de l’ordre de 1,7 milliard de DH, en progression d’à peine 0,5% au terme du premier semestre. Cette hausse aurait pu être plus importante, n'eût été la poussée de 15% du coût du risque dont le niveau dépasse même celui des bénéfices (1,8 milliard de DH).
Côté activité, la banque fait mieux que résister puisque le PNB semestriel a augmenté de 5,5% à plus de 8 milliards de DH, «malgré la pression sur les revenus d'intérêts» qui baissent en raison «du ralentissement du crédit au Maroc et du repli des taux d'intérêt débiteurs». Le groupe profite, ainsi, de «la diversité des métiers et des zones d'intervention». Contrairement au Maroc, le crédit est bien plus dynamique dans les filiales africaines (+24%). D’ailleurs, celles-ci assurent 12% du PNB. PNB qui a également été porté par les activités de marché dont le résultat a bondi de 18% pour atteindre 1,5 milliard de DH. Même constat pour la marge sur commission qui a été bien orientée (+22% à 1,1 milliard de DH) en raison de l’élargissement portefeuille client, avec 423.000 nouvelles relations. D’où la bonne performance de la collecte de dépôts auprès des particuliers (+2,4%).
Dans ces conditions, la «BP a renforcé sa solidité financière avec des fonds propres qui totalisent plus de 40 milliards de DH en hausse de 3,6%».