Les IDE signent une reprise au Maroc, comme en témoignent les derniers indicateurs de l’Office des changes pour le premier trimestre 2024.
Selon L’Économiste de ce mardi 14 mai, à fin mars dernier, les flux nets des IDE ont atteint près de 5,8 milliards de dirhams (580 millions de dollars), en forte progression de +56,2%, comparativement à la même période en 2023.
Le différentiel a presque atteint 2 milliards de dirhams, comparativement au premier trimestre de 2023, mais cette nouvelle dynamique représente en quelque sorte un retour à une situation normale, nuance le quotidien.
L’année 2023 aura en effet été dramatique, sur ce registre précis. Ce regain d’optimisme de l’attractivité du Maroc se retrouve par ailleurs renforcé par les perspectives à court terme.
Selon l’Office des changes, cette tendance à la hausse doit se maintenir dans les mois à venir, stimulée par la concrétisation continue d’accords d’investissement, actuellement en cours de signature.
À l’origine de cette reprise, l’opérationalisation de la Charte de l’investissement, qui accorde de multiples incitations et facilités aux investisseurs de différents secteurs d’activité.
Objectif déclaré: inverser la tendance et faire passer le secteur privé à deux tiers du total des investissements (pour un tiers en provenance du secteur public).
Pour L’Économiste, «autre source d’accélération des IDE, ‘l’effet Mondial 2030′, qui suscite déjà l’intérêt de grands groupes de différentes nationalités (infrastructures de base, transport-mobilité, hôtellerie-tourisme, télécoms-Cloud, câbles sous-marins, services, équipements…)».
Les perspectives s’annoncent donc prometteuses, et le retour en force des investisseurs français, avec leurs ambitions annoncées, notamment dans les Provinces du Sud, devraient revigorer davantage encore l’attractivité du Maroc.
S’y ajoutent les effets attendus de la visite officielle du Roi Mohammed VI, prévue en décembre 2023, aux Émirats arabes unis, avec une nouvelle génération d’investissements multidimensionnels: énergie, eau, industrie, ports, aéroports, tourisme, LGV, immobilier, barrages, agriculture, santé, éducation…
Les multiples accords et implantations d’usines signés avec de grands groupes chinois, sud-coréens, espagnols, américains, allemands, britanniques, saoudiens… viendront compléter ce tableau.
«Pratiquement, chaque mois, il y a des manifestations d’intérêts de multinationales et investisseurs de renommée mondiale pour de grands projets dans le dessalement d’eau, l’énergie propre, l’hydrogène vert, les batteries pour véhicules électriques (VE), le transport, l’automobile, l’aéronautique, l’hôtellerie, le tourisme…», écrit aussi le quotidien.