Investissements: des promesses à l’action mesurable

Karim Zidane, ministre délégué à l’Investissement

Karim Zidane, ministre délégué en charge de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques

Revue de presseLe ministère de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques présente un budget axé sur la mise en œuvre effective de la Charte nationale de l’investissement et le renforcement de la gouvernance territoriale. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien L’Economiste.

Le 09/11/2025 à 20h27

Le projet de budget 2026 du ministère de l’Investissement, de la Convergence et de l’Évaluation des politiques publiques s’annonce ambitieux et stratégique. «Présenté cette semaine par Karim Zidane devant la Commission de l’Intérieur, des collectivités territoriales, de l’habitat et de la politique de la ville, il place deux priorités au cœur de l’action gouvernementale : accélérer la mise en œuvre concrète des dispositifs de la Charte nationale de l’investissement et renforcer la gouvernance territoriale», indique le quotidien L’Economiste dans son édition du lundi 10 novembre.

L’exercice 2025 a confirmé une dynamique prometteuse. Trois commissions nationales d’investissement ont validé 76 projets ou avenants, mobilisant un montant de 76 milliards de dirhams et générant 35.000 emplois. «Depuis 2021, neuf sessions de la Commission nationale des investissements ont permis de valider des projets cumulant 414 milliards de dirhams, répartis sur 11 régions et 29 provinces, et devant créer plus de 179.000 postes», rappelle L’Economiste. Notons que 60% de ces investissements proviennent d’entreprises marocaines, un signe clair de la montée en puissance du capital national, tandis que 18 pays étrangers, dont la France, l’Allemagne, l’Espagne, la Chine, les États-Unis et les Émirats arabes unis, participent à cet élan.

L’année 2026 doit transformer la Charte nationale de l’investissement en un outil pleinement opérationnel. «Parmi les priorités figurent l’activation complète du soutien aux très petites et moyennes entreprises, la mise en service du nouvel Observatoire national de l’investissement, la digitalisation intégrale via la plateforme CRI-Invest, ainsi que la finalisation du décret sur la restitution des incitations publiques», écrit L’Economiste. Chaque dirham investi doit produire un effet concret, que ce soit en termes d’emploi, de création d’entreprise ou de dynamisme territorial.

Cette approche marque une rupture avec les périodes où les promesses d’investissement restaient largement théoriques. Désormais, la logique est celle de la performance et du résultat tangible. À ce titre, 87% des projets validés depuis octobre 2021 ont déjà été lancés, et près d’un tiers sont totalement achevés.

Les investissements directs étrangers (IDE) confirment cette dynamique. Avec 42,5 milliards de dirhams enregistrés à fin septembre 2025, soit une hausse de 39,5% par rapport à la même période en 2024, le Maroc signe la deuxième meilleure performance historique après 2018. Cette vitalité se manifeste particulièrement dans le domaine stratégique de la transition énergétique, avec des projets tels que le programme «Shbika» de TotalEnergies à Guelmim-Oued Noun, fer de lance du plan hydrogène vert, et six nouveaux projets en négociation avancée.

Le pays consolide également ses partenariats avec les grandes institutions internationales (OCDE, Banque mondiale, BAD, PNUD, GIZ, CNUCED) et multiplie sa présence dans les forums mondiaux tels que Davos ou le Forum économique mondial. Ces initiatives positionnent le Maroc comme une plateforme régionale d’investissement compétitive, connectée à l’Afrique et à l’Europe.

Le ministère ne se limite pas à l’investissement matériel. La nouvelle Direction des systèmes d’information et le plan triennal de formation 2026-2028 témoignent d’un engagement fort en faveur du capital humain: 70% des effectifs ont moins de 40 ans, reflétant une génération prête à accompagner la transformation numérique et administrative du pays.

En parallèle, la réforme des Centres régionaux d’investissement (CRI), pivot de la décentralisation économique, est appelée à franchir une nouvelle étape. Le décret 2.25.342 sur le soutien aux PME consacre un changement d’échelle dans la mise en œuvre de la Charte, tandis que l’Observatoire national de l’investissement, élaboré avec le Haut-commissariat au plan, permettra de suivre en temps réel les flux d’investissement et les emplois générés, avec des tableaux de bord consolidés dès 2026.

La digitalisation des procédures reste un autre pilier de l’action gouvernementale. La feuille de route 2023-2026 vise à simplifier les circuits administratifs, créer des commissions régionales du climat des affaires et renforcer la coordination avec le secteur privé. Sur le plan technologique, le ministère se dote d’un système de cybersécurité certifié ISO 27001 et d’un Centre d’opérations de sécurité (SOC) actif 24 h/24, tandis que la refonte de CRI-Invest et le déploiement du portail numérique de l’Observatoire doivent fluidifier les démarches et renforcer la traçabilité des projets.

Par La Rédaction
Le 09/11/2025 à 20h27