Investir dans le capital immatériel, une solution?

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Revue de presseKiosque360. Investir dans le capital immatériel pour accélérer l'émergence économique, telle est la principale recommandation du dernier mémorandum sur le Maroc établi par la Banque mondiale. Les détails.

Le 22/10/2017 à 20h58

Investir dans le capital immatériel pour accélérer l'émergence économique, tel est le principal enseignement à tirer du dernier mémorandum sur le Maroc établi par la Banque mondiale. Le document présente une projection sur les 20 prochaines années, axée sur les performances économiques enregistrées récemment au niveau national, nous apprend Aujourd'hui le Maroc dans son édition du 23 octobre. 

En se basant sur les réformes et visions sectorielles engagées, la Banque mondiale trace, dans son rapport, des scénarios de développement pour le Maroc. Une feuille de route qui, selon l'institution financière internationale, se veut “ambitieuse, réaliste, capable à la fois d'accélérer la croissance économique de manière durable et de réaliser un développement social et humain plus inclusif”.

Pour atteindre une croissance inclusive à l'horizon 2040, la Banque mondiale identifie 4 axes stratégiques. La première recommandation émise concerne l'amélioration des institutions d'appui au bon fonctionnement des marchés. Ceci passe notamment par l'établissement d'une concurrence libre et loyale, et par la promotion d'un changement culturel à l'égard de l'entreprise et de l'innovation. La Banque mondiale appelle, dans ce sens, à l'allégement de la réglementation du travail via l'amélioration de l'efficacité des politiques actives du marché. Ceci permettrait au Royaume d'accroître son attractivité et de stimuler l'exportation. “Un accord de libre-échange complet et approfondi avec l'Union européenne amplifierait le potentiel de transformation économique du pays”, affirme la Banque mondiale. 

La deuxième recommandation a trait à l'amélioration des institutions et services publics. Il s'agit ainsi de réformer la gouvernance des services publics pour assurer l'efficacité et l'équité, et ce en misant sur la modernisation de la fonction publique et le renforcement de l'Etat de droit et de la justice.

Par ailleurs, pour atteindre l'objectif d'inclusion fixé à l'horizon 2040, le Maroc devra investir dans le capital humain en mettant l'éducation au cœur des priorités nationales. La Banque mondiale plaide pour une sorte de “thérapie de choc destinée à remédier aux principales entraves qui pèsent sur le système éducatif. L'objectif doit être de provoquer un miracle éducatif”. 

L'enjeu de l'économie inclusive passe également par l'investissement dans le capital social et la parité hommes-femmes dans l'accès à l'emploi. 

Par Fayçal Ismaili
Le 22/10/2017 à 20h58