Le gouvernement a adopté une nouvelle mesure relative à la commercialisation directe des fruits et légumes. Ce système permet aux agrégateurs de passer outre les marchés de gros, par dérogation aux dispositions de la loi sur la liberté des prix et de la concurrence. Cela concerne les villes où existent des marchés de gros de fruits et légumes, dont la liste est fixée par voie réglementaire. Objectif, juguler la hausse des prix et réduire les intermédiaires, indique le quotidien L’Economiste dans son édition du lundi 24 juin.
Un décret fixant les modalités d’octroi, de renouvellement et de retrait de l’autorisation accordée aux agrégateurs pour commercialiser directement leur production a ainsi été adopté. «Une Commission technique sera créée au niveau du ministère de l’Agriculture. Elle sera chargée d’émettre des avis concernant les demandes d’obtention, de renouvellement ou de retrait des autorisations», lit-on.
Ce texte prévoit également la création d’une Commission régionale, au niveau de chacune des directions régionales du département de l’Agriculture. Elle sera chargée, au niveau de sa circonscription, du contrôle du respect des conditions sur la base desquelles l’autorisation a été accordée, ainsi que du respect des dispositions du cahier des charges, au niveau des unités de valorisation autour de laquelle le projet d’agrégation est construit.
Pour ce qui est des points de vente directe des fruits et légumes, ils doivent être conformes aux lois en vigueur et répondre aux conditions d’hygiène et de sécurité sanitaire prévues par la législation et la réglementation en vigueur.
«La mise en place de mesures spécifiques relatives à la commercialisation directe des fruits et légumes dans le cadre des agrégations constitue l’une des pistes pour la modernisation des modèles de distribution de ces produits», explique L’Economiste. Ce modèle correspond à l’une des recommandations du Conseil de la concurrence qui s’était penché sur la dynamique concurrentielle dans ce secteur.
«Actuellement, le système prédominant favorise les circuits longs, impliquant un passage obligatoire par les marchés de gros et l’intervention de plusieurs intermédiaires», peut-on lire dans l’avis du Conseil de la concurrence. D’où l’importance d’introduire de nouveaux modèles, notamment en misant sur l’Organisation professionnelle agricole (OPA).