Inflation, coût de la vie, consommation... ce qu'il faut savoir

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La Direction des études et des prévisions financières analyse les indicateurs clés de la période 2000-2012.

Le 06/05/2013 à 10h55, mis à jour le 06/05/2013 à 12h17

L'inflation reste maîtrisée selon les récents chiffres de la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l'Economie et des finances. "Malgré le renchérissement des cours du pétrole et des produits de base au niveau des marchés mondiaux, l’inflation au Maroc se situait autour de 1,8% durant la période 2000-2012", précise la DEPF. Le soutien de la Caisse de compensation, ainsi que la gestion de la politique monétaire ont permis une maitrise des indices de prix à la consommation (IPC).Par types de produits, la variation de l’IPC alimentaire s’est accélérée de 2,7% durant la période 2005-2012. En revanche, l’inflation des produits non alimentaires a ralenti, passant de 1,7% durant la période 2000-2004 à 1,2% durant la période 2005-2012. Cette baisse observée concerne essentiellement les produits d’habillement, l’habitation et les transports.De même, le rythme de croissance du secteur industriel est sur une tendance haussière. L'indice du prix à la production (IPP) du secteur est passé de 2,4% durant la période 2000-2004, à 5,3% durant la période 2005-2012. Cette accélération est tirée essentiellement par l’augmentation des IPP de l’industrie alimentaire (hausse de 1,1% à 2%), l'industrie chimique (hausse de 2,1% à 6,1%), ainsi que celle relative au raffinage de pétrole et autres produits d'énergie (hausse 12,3% à 14%), et ce durant les mêmes périodes.Hausse des crédits bancairesA cette maîtrise des principaux indices du coût de la vie et de la production, la DEPF souligne "la contribution du secteur financier à la croissance économique de par son rôle dans la facilitation des transactions, la collecte de l’épargne et l’allocation du capital vers les secteurs productifs". Que ce soit la création monétaire ou encore les créances sur l'économie, les hausses sont à l'ordre du jour selon les chiffres de la Direction. Ainsi, pour accompagner l’activité économique, les banques ont accordé un total de crédits d’environ 718 milliards de DH en 2012 contre 687 milliards de DH en 2011 (et 271 milliards en 2005) marquant un taux de progression annuel moyen de 14,6%. Rapportés au PIB, les crédits à l’économie ont représenté 85,1% en 2012 contre 85,6% en 2011 et 51,3% en 2005.Dans le détail, les crédits immobiliers ont enregistré une forte progression avec un taux de croissance moyen annuel de l’ordre de 21,7% durant la période 2005-2012. "Cette expansion a amélioré le poids de ces crédits dans le total des créances sur l’économie de 30,6% en 2012 en raison des mesures d’encouragement à l’acquisition de logements et la baisse des taux d’intérêt". De même, la part des crédits à l’équipement a augmenté, passant de 17,7% en 2005 à 19,2% en 2012. Quant à la part des crédits destinés à la consommation, elle est passée de 4% à 5,5%. S’agissant de la part des créances en souffrance, elle a connu une véritable baisse puisqu’elle a atteint 4,9% en 2012 contre 16,3% en 2005. "Cette diminution s’explique par une meilleure gestion, à la fois, du risque du crédit et du risque de taux constituant les principaux risques de l’activité bancaire", conclue la DEPF.

  • tableau_annuel_financemaroc.pdf.pdf
Par Housni Athar
Le 06/05/2013 à 10h55, mis à jour le 06/05/2013 à 12h17