Le Maroc a beau avoir lancé des programmes sociaux, ceux-ci ne parviennent pas à combler les inégalités sociales. C’est en tout cas ce que l’on pourrait déduire des conclusions de la dernière étude de la Direction des études et prévisions financières (DEPF) relevant du ministère de l’Economie et des finances et dont l’Economiste se fait écho dans son édition du lundi 8 octobre.
En tout, ce sont quelque 139 programmes sociaux qui ont été lancés par le royaume, couvrant des domaines variés comme l’éducation, la santé, la lutte contre la pauvreté ou l’emploi. Pourtant, leur impact reste de loin en dessous des résultats espérés. Une contradiction qui prouve que le modèle de développement jusque-là poursuivi par l’Etat est en fait peu inclusif.
Selon le journal, en plus des inégalités en termes de revenus, l’accès aux services de base demeure aujourd’hui encore une source de préoccupation majeure, dans le sens où des problématiques importantes ont été constatées dans les secteurs de l’éducation et de la santé, deux domaines qui conditionnent l’égalité des chances et des droits au sein de toute société.
On pourrait s’étonner qu’une direction relevant d’un ministère puisse publier des conclusions pareilles, mais la DEPF s’explique d’emblée sur ses intentions, à savoir contribuer à la réflexion menée actuellement autour de la refonte du modèle de développement du royaume. Pour ce faire, elle a eu recours à des benchmarks avec plusieurs pays, car la problématique des inégalités sociales, comme le rappelle l’Economiste, est partagée par d’autres pays dans le monde et que les expériences des uns peuvent servir à d’autres dans le cadre des réformes qu’ils peuvent entamer. Le Maroc s’inscrit dans cette perspective.