Industrie: plus d’une entreprise sur cinq manque de visibilité pour ce premier trimestre, selon Bank Al-Maghrib

Les industriels sont moins optimistes pour l’évolution de la production et des ventes ce premier trimestre.

Les industriels s’attendent à une stagnation de la production et des ventes au cours du premier trimestre de 2024 et plus d’une entreprise sur cinq évoque des incertitudes quant à son évolution future, selon un rapport de Bank Al-Maghrib.

Le 02/02/2024 à 14h54

Ce premier trimestre ne s’annonce pas favorable pour l’activité industrielle. Les opérateurs du secteur s’attendent, en effet, à une stagnation de la production et des ventes. De plus, plus d’une entreprise sur cinq évoque des incertitudes quant à son évolution future. C’est ce qui ressort du dernier sondage de Bank Al-Maghrib (BAM) auprès des industriels, réalisé du 1er au 30 janvier dernier.

Ces prédictions sont en rupture avec l’état d’esprit qui régnait dans les milieux industriels en décembre 2023. En effet, l’enquête de conjoncture de BAM au titre du dernier mois de l’année écoulée indique une amélioration de l’activité: la production et les ventes auraient connu une hausse et le taux d’utilisation des capacités de production (TUC) se serait stabilisé autour de 76%.

L’accroissement de la production aurait profité notamment à l’agro-alimentaire, à la chimie et parachimie et au textile et cuir. En revanche, la production aurait baissé dans la mécanique et métallurgie et stagné dans l’électrique et électronique.

S’agissant des ventes, elles se seraient améliorées aussi bien sur le marché local qu’étranger. Comme pour la production, la hausse des ventes aurait principalement concerné l’agro-alimentaire, la chimie et parachimie et le textile et cuir. A contrario, des baisses auraient été observées dans la mécanique et métallurgie et dans l’électrique et électronique, toujours selon la note de conjoncture.

La bonne orientation de l’activité industrielle en décembre dernier, selon les opérateurs, s’est manifestée également dans l’évolution des commandes, qui auraient connu globalement une hausse, notamment dans l’agro-alimentaire, la chimie et parachimie et l’électrique et électronique. En revanche, les commandes auraient stagné dans la mécanique et métallurgie et diminué dans le textile et cuir.

Malgré cette hausse globale, les carnets de commandes se sont toutefois situés à un niveau inférieur à la normale dans l’ensemble des branches, à l’exception de la mécanique et métallurgie, où ils auraient été à un niveau normal, note BAM.

Par Lahcen Oudoud
Le 02/02/2024 à 14h54