Depuis le déclenchement de la crise du Covid-19, le Maroc redouble d’efforts pour assurer sa sécurité énergétique, alimentaire et sanitaire. Tête de pont de ce dernier volet, l’unité de production de vaccins (anti-Covid et autres), à Benslimane. Ce projet d’envergure vise à couvrir plus de 70% des besoins du pays et 60% de ceux du continent africain. Et c’est l’Institut Pasteur du Maroc (IPM) qui est aux manettes.
Dans la perspective d’entamer les travaux, le Centre des sérums et vaccins de l’IPM vient de lancer un appel d’offres pour recruter un cabinet de conseil financier, technique et juridique, dans le cadre du projet de PPP, indique le quotidien Les Inspirations Eco dans son édition du 18 août.
Au préalable, l’adjudicataire devra procéder à l’établissement d’un rapport d’évaluation exposant une analyse comparative des autres formes de réalisation du projet, pour justifier le recours au contrat de PPP. Ce dernier doit contenir toutes les analyses et études nécessaires, ainsi que les documents y afférents.
«Le titulaire devra fournir une note méthodologique claire accompagnée d’une feuille de route détaillée et d’un plan d’action précis incluant le calendrier d’exécution des prestations. Il devra également contenir les phases d’exécution qui doivent être approuvées par le comité de pilotage, présidé par le directeur de l’IPM», lit-on.
Le cahier des prescriptions spéciales comportant 25 pages, qui vient d’être édité par le ministère de la Santé, énumère les différentes clauses aussi bien financières et juridiques que techniques. L’IPM définit les missions du titulaire suivant deux tâches principales.
«La première consiste en l’actualisation de l'étude 2018 pour la mise à jour de l’évaluation préalable du projet telle que définie par la loi 86-12 avec un délai d’exécution imparti de deux mois. La seconde mission, qui devra être réalisée en six mois, consiste dans l’assistance et l’accompagnement de l’IPM sur les volets technique, juridique et financier pour la passation, la négociation et la rédaction des documents du contrat PPP», explique la parution.
Dans ce projet comme dans bien d’autres, le recours aux PPP s’avère salutaire. Cette forme de collaboration ne date pas d’aujourd’hui, mais les expériences antérieures n’ont pas donné satisfaction. Le procédé semble prendre une nouvelle tournure depuis l’annonce de l’adoption de la loi cadre 46-18, ayant vocation à structurer les procédures en termes de PPP, lit-on.