C’est une date que l’industrie pharmaceutique marocaine n’est pas près d’oublier. Ce 5 juillet, le roi Mohammed VI, a présidé, au Palais Royal de Fès, la cérémonie de lancement et de signature de conventions relatives au projet de fabrication et de mise en sereingue, au Maroc, de plusieurs vaccins, notamment anti-Covid-19. Une cérémonie qui permet au secteur de franchir un pas décisif dans son évolution, souligne La Vie Éco dans sa livraison hebdomadaire.
Ce jour-là, plusieurs conventions ont été signées devant le roi Mohammed VI. Parmi elles, le projet de fabrication de vaccins, notamment contre le Covid-19, initié avec un investissement de 500 millions de dollars et l’implication de plusieurs organismes, publics et privés, marocains, chinois et suédois. D’après La Vie Éco, ce projet devrait être opérationnel à court terme avec une capacité de production de 5 millions de doses de vaccin anti-Covid-19 par mois, avant de multiplier progressivement cette capacité à moyen terme.
Signe d’une vision royale qui ambitionne d’assurer une autonomie sanitaire du Maroc et de créer les conditions nécessaires pour améliorer les capacités de l’Afrique en matière de production de vaccins. Car plusieurs observateurs sondés par l’hebdomadaire économique voient cette cérémonie du 5 juillet comme une concrétisation de la grande ambition que nourrit le roi Mohammed VI de faire du Maroc un hub continental de production et de distribution de vaccins.
L’enjeu est de taille: se donner les capacités industrielles pour une fabrication locale de vaccins en tous genres, rappelle La Vie Éco. Samir Machour, expert international en biotechnologie industrielle et vice-président de Samsung Biologics, soutient, lui, que la vision royale en la matière devra assurer une autonomie sanitaire du Maroc et créer les conditions nécessaires pour tirer vers le haut les capacités de l’Afrique en matière de production de vaccins et thérapies critiques.
Selon l’hebdomadaire, cette vision royale s'articule autour de trois étapes cruciales. La première étape est une phase d’urgence, à même de permettre au Maroc d’utiliser la capacité de remplissage en flacons ou en seringues préremplies déjà existantes dans le pays, en vue d’enclencher une coopération technique entre Sinopharm et le laboratoire pharmaceutique Sothema, sous la supervision et en partenariat avec le ministère de la Santé, le ministère des Affaires étrangères et les autres départements engagés.
La seconde phase, lancée en parallèle avec la première, concerne la création, en partenariat avec la société Recipharm, le cinquième fabricant de médicaments au monde, d'un site de production de vaccins et de biothérapies. La troisième étape, elle, porte sur la création du contexte nécessaire pour que le Maroc “puisse faire partie des grands de ce monde, reconnu comme une plateforme sérieuse et crédible de développement et de production de vaccins et biothérapies vrac et produits finis”, explique l’hebdomadaire.