Industrie automobile: le monde arabe veut s’inspirer de l’expérience marocaine

Les membres de la commission du Parlement arabe en visite au Maroc, le 23 mai 2023 à Rabat.

Le 24/05/2023 à 19h02

VidéoLe Parlement arabe, par la voix de son président, le Bahreïni Adel Ben Abderrahman Al-Assoumi, s’est dit impressionné par le niveau «qualitatif et quantitatif» de l’industrie automobile au Maroc.

D’ici 2030, le Maroc prévoit de construire 2 millions de voitures par an. Cet objectif a été réaffirmé par le ministre du Commerce et de l’industrie, Ryad Mezzour, lors d’une rencontre avec une commission du Parlement arabe conduite par son président, Adel Ben Abderrahman Al-Assoumi, mardi 23 mai au siège de la Chambre des conseillers à Rabat.

«Nous nous positionnons derrière la Chine et l’Inde dans la production automobile, pour laquelle le Maroc s’est doté d’une forte et importante stratégie», a déclaré le ministre, qui avait à ses côtés Abdelillah Hifdi, vice-président de la Chambre des conseillers et conseiller parlementaire du groupe de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).

Grâce à cette stratégie, le taux d’intégration industrielle s’est développé pour atteindre 69%, a poursuivi Ryad Mezzour, mettant en avant les compétences reconnues des cadres marocains, en référence à la récente présentation au roi Mohammed VI de deux voitures, dont l’une fonctionnant à l’hydrogène.

Les membres de la commission du Parlement arabe en charge de la recherche scientifique, de l’innovation et numérique ont demandé officiellement au Maroc d’«accorder aux pays arabes son expertise et son expérience pour leur permettre de se doter d’industries automobiles fortes». Ils ont par ailleurs invité le Royaume à étudier un projet de construction sur son sol d’un chantier naval destiné aux pays arabes.

Selon Abdelillah Hifdi, le Parlement arabe a invité les institutions législatives de chaque pays de la région à se doter d’une commission spécialisée dans la recherche scientifique et l’innovation afin de permettre au Parlement d’assumer sa mission en matière législative et de contrôle du gouvernement. «Il faut que le monde des sciences et de la technologie soit lié au monde de la politique afin de traduire les volontés populaires en matière législative», a-t-il expliqué.

Avant de conclure, le vice-président de la Chambre des conseillers a fait savoir que le Parlement arabe organisera prochainement une conférence sur l’intelligence artificielle.

Il faut signaler que la commission du Parlement arabe a eu une série d’entretiens avec les autorités marocaines, dont le ministre de l’Enseignement supérieur, Abdellatif Miraoui, et le président du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Ahmed Chami.

Par Mohamed Chakir Alaoui et Fahd Rajil
Le 24/05/2023 à 19h02